D’ores-et-déjà, depuis le 17 mars , il nous revient des échos alarmants : des SDF vérbalisés pour non-respect du confinement, des personnes non-blanches se font rudoyer à Saint-Étienne ou alpaguer à la Guillotière par des flics en mode « cow-boys ».
Ces premiers retours ne sont pas étonnants : nous constatons depuis des années le sentiment d’impunité et le racisme quotidien des flics, surtout lorsqu’ils peuvent isoler quelqu’un·e à l’abri des regards.
Aujourd’hui, la nouvelle contravention de 135 euros [1] constitue un nouveau prétexte de harcèlement des populations habituellement visées par les flics. Du fait des rues presque désertes et de la sensation d’agir pour le bien de tou.te.s, le sentiment d’impunité de la police n’en est qu’exacerbé.
La Caisse de Solidarité vous invite à lui faire parvenir vos témoignages de harcèlements et de violences policières, afin que ces faits puissent être documentés et, si vous êtes d’accord, publiés le plus rapidement possible.
Plus largement, les missions de la police ayant sensiblement changé depuis l’annonce du confinement général de la population, il nous semble aussi intéressant de documenter cette nouvelle activité policière consistant à virer les gens de la rue, à les pousser à rentrer chez eux, tout en agissant pour leur bien. Comment cela fonctionne-t-il (à la leçon de morale ou plutôt à l’application mécanique des consignes ?). Ces consignes sont-elles appliquées partout de la même manière ? Comment ça se passe à la Croix-Rousse, à Vénissieux, dans le centre-ville, à Vaulx-en-Velin, etc. ? Est-ce que la majorité s’y soumet volontairement ? Quels sont les ratés de cette machine à dissuader les passants de s’aventurer dehors, quels sont les moments où les flics lâchent l’affaire (« après tout on s’en branle s’ils se contaminent entre eux »...). Quelles réactions la présence policière provoque-t-elle ?
Pour témoigner : 06.43.08.50.32 – caissedesolidarite/arobase/riseup.net
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