Ce nombre de 10% de chômeurs, matraqué par les médias, est bien inférieur à la réalité, car dans ces calculs de nombreuses personnes sans emploi ne sont pas prises en comptes (radié-es de l’ANPE, stagiaires, etc.)
Alors pourquoi manipuler les chiffres et annoncer 10%, plutôt que 15% ou 6% ?
Si le nombre annoncé était de 15 ou 20%, beaucoup de personnes se poseraient enfin les bonnes questions sur l’incapacité de ce système capitaliste à fournir du travail à tout le monde et ces personnes pourraient remettre en cause le fonctionnement inégalitaire de notre société capitaliste et libérale.
Annoncer un nombre inférieur à 10% voir proche de zéro (ce ne serait pas le premier ni le dernier mensonge gouvernemental) serait quand même un peu dur à faire avaler aux travailleurs(euses) et dévoilerait la stratégie de manipulation du gouvernement. Non, 10% c’est le chiffre idéal, pour faire comprendre au futur "nouvel(le) exploité(e)" lors d’un entretien d’embauche qu’avec ce taux de chômage, si le/la candidat-e n’est pas satisfait-e du salaire proposé beaucoup d’autres attendent derrière la porte. 10% c’est exactement le chiffre qu’il faut pour maintenir l’ordre social, pour que tous les salarié(e)s se rendent au travail avec le sentiment d’avoir de la chance !!!
Chanceux(euses) d’avoir du travail ?
En réalité c’est "chanceux" de travailler plus de 8 heures par jour, d’avoir de mauvaises conditions de travail, d’être stressé-e en permanence sous la pression des chefs qui s’en donnent à cœur joie car aucun-e salarié-e n’ose élever la voix et faire valoir ses droits de peur de se retrouver dans ces fameux "10%".
Pas de revendications, pas de grève, « on a déjà un boulot », alors que demander de plus ?
C’est la résignation, la soumission, conséquences recherchées par la manipulation patronale relayée par les journaux et la télé. Pire encore, Villepin, sa clique et tous leurs prédécesseurs profitent de cette crainte et de la soumission qu’elle engendre, pour modifier le code du travail sous le prétexte fallacieux de "prendre des mesures" pour faire baisser ce nombre de chômeurs(euses).
Mais le but réel du gouvernement est de précariser les travailleurs(euses) afin de faciliter la tache de leurs copains du MEDEF. Alors arrivent le "contrat nouvelle embauche" et bientôt le "contrat première embauche" et bien d’autres réformes concernant le code du travail.
Toutes ces "mesures" sont inefficaces (le chômage ne baisse pas depuis de nombreuses années, seuls les acquis sociaux disparaissent) mais surtout elles conditionnent les travailleurs(euses) qui ne considèrent plus le travail comme un droit, mais comme un privilège !
Le privilège de se faire exploiter pour engraisser un patron !
La précarisation du travail s’accélère et il ne faut rien attendre des patrons, il ne faut compter que sur la solidarité des travailleurs(euses).
Cette précarisation s’arrêtera uniquement quand tous les travailleurs (euses) uniront leurs forces et se réapproprieront leurs outils de travail en balançant les patrons exploiteurs hors des usines et des bureaux !
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