Popouri

La réponse à la question qui vous empêche de dormir… :

“Pourquoi le Popouri ?”

C’est en 2003 qu’une première équipe ressent le besoin de créer un support qui ferait écho à une forme de vie associative, militante ou culturelle… exclue de la sphère des médias " sérieux ". Au fil de ses quelques années d’existence, ce bulletin reste résolument amateur, autofinancé, animé par une volonté d’égalité totale entre ses membres. Il continue à s’insurger face à la peur, à la violence sans fin que fait régner l’ordre. Nous voulons contribuer à l’expression des expériences d’insoumission qui nous rendent cette atmosphère un peu plus supportable ; nous sommes une tribune pour les espaces d’autonomie inventés afin de rendre nos vies plus stimulantes. Diffuser des désirs de résistance et d’émancipation. Attaquer le pouvoir dont la raison d’être est de nous mettre au pas. Les équipes se succèdent, la colère et l’orgueil demeurent, tout comme la nécessité d’élaborer des médias de contre-information. Pour qu’il soit impossible de penser que nous n’avons rien à dire, que nous sommes impuissant-e-s… N’oubliez pas, si ce type d’initiatives vous séduit, que notre objectif n’est pas de croître, mais de nous multiplier : créez vous-même un média libre et autonome dans votre immeuble, votre village, votre quartier ! Personne ne vous représentera mieux que vous-même… Et n’oublions pas que la politique se fait sentir, et se fait tout près : en bas de chez nous…

(Présentation de l’ancien collectif :)

Nous avons ressenti le besoin de mener à terme ce projet pour créer un espace qui ferait écho à une forme de vie associative, militante ou culturelle exclue de la sphère des médias à grande diffusion. Par ailleurs, nous ne voulons pas nous faire les porte-parole d’idées et de valeurs que le capitalisme véhicule - mais dont il n’est pas forcément la cause. Nous nous refusons de diffuser des formes diverses et variées d’autoritarisme, de sexisme, d’homophobie, de lesbophobie, d’âgisme,…soit toutes les pratiques qui s’inscrivent dans une logique de domination et de hiérarchisation sociale d’une classe d’individu-es sur une autre. En revanche, nous voulons privilégier les démarches d’autonomie et d’autoorganisation. Ce bulletin se veut avant tout une structure qui permet aux personnes qui n’ont pas de support pour communiquer leurs idées, leurs réactions d’avoir une résonance un peu - ne nous emballons pas ! - plus importante. Chacun-e est donc invité-e à nous contacter pour nous faire part de ses remarques, de ses articles ou même pour participer à la fabrication de ce bulletin.


- Popouri

  • c/o la gryffe - 5 rue sébastien gryphe, Lyon 7e
  • popouri(at)no-log.org
Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

Grève de la faim au CRA St-Exupéry

Il est très souvent difficile d’avoir des infos sur la (sur)vie des individu-es dans des lieux clos comme les prisons, les centres de rétention administratifs ou autres institutions de ce genre qui invisibilisent certaines classes sociales qui mettent en péril le « bonheur universel ». Mais récemment (pour l’échelle temporelle du popouri) la Cimade, par le biais du Collectif 69 de soutien aux sans papiers, a fait sortir d’entre ces quatre murs (pas toujours imperméables !) la grève de la (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

Lyon ville frontière...

À Lyon, pour notre plus grand bonheur, il n’y a pas (encore) de douaniers qui pullulent dans la rue. Les frontières ne sont pas pour autant absentes du panorama lyonnais... Les frontières ne sont pas visibles mais peuvent être matérialisables avec, par exemple, les patrouilles de police qui traquent les populations « originaires » des pays de l’est, du Maghreb,... pour leur rappeler qu’ils et elles ne sont pas à la place où l’État voudrait les assigner.
Derrière ces uniformes se cache (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

La campagne contre les centres de rétention ? ça continue !...

À l’aéroport St Exupéry, il y a un centre de rétention administrative (CRA), rouage indispensable de la machine à expulser où les indésiré-es sont stocké-es pour désormais 32 jours. En passant de 12 à 32 jours, l’augmentation de la durée en centre de rétention implique tout un programme d’agrandissement et de construction de locaux. Au niveau national, il y a actuellement 715 places en centre de rétention administrative (CRA) - il y en aura 230 de plus en 2004 et 600 en 2006 (si l’on n’y (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

L’OMI n’est pas notre ami

Les centres de rétention administrative (CRA) constituent un rouage essentiel du dispositif d’expulsion des personnes étrangères en situation irrégulière. Pour autant, les politiques migratoires instaurées au niveau de l’espace Schengen ne se résument pas seulement à la mise en place d’une machine à expulser : elles ont pour première conséquence de condamner les populations migrantes à la clandestinité, c’est à dire de les soumettre à un contrôle policier et à une exploitation économique (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

Nulle part c’est près de chez nous

Dimanche 25 avril 2004.
Par une belle matinée ensoleillée nous sortons du centre de rétention de Satolas où nous avons rendu visite à une camarade sénégalaise embastillée avec ses deux enfants de 4 et 6 ans, d’ailleurs nés sur le sol français (la présence d’enfants au centre de rétention est de plus en plus fréquente).
Nous rencontrons alors monsieur XYZ, assis avec sa valise sur la pelouse coincée entre les barbelés du centre de rétention et l’autoroute. Image irréelle... Monsieur XYZ (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

Rétention : GFC complice

C’est donc GFC construction (« des défis à relever »), filiale de Bouygues, qui s’est vue attribuer, le 22 mars 2004, le marché concernant la rénovation et l’aggrandissement du centre de rétention administrative de Lyon-St Exupéry (B.O.A.M.P 15 A, annonce n° 196, parution du 27 janvier 2004) - dont la capacité « d’accueil » doit donc passer d’environ 70 personnes retenues (ne sont jamais comptées par les autorités les mineur-e-s, de plus en plus nombreux-euses, pour qui on ajoute (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

Pop’potins

Le 17 avril, dans le cadre d’une journée de mobilisation contre les centres de rétention, quelques personnes certainement peu recommandable ont décidé d’aller voir comment le soleil se levait au-dessus du centre de rétention administratif de Lyon-St Exupéry (désigné par la suite par le doux nom de « CRA »). Au passage, sur les ponts surplombant des accès autoroutiers à l’aéroport et donc, au CRA, trois banderoles ont été accrochées : « ici comme ailleurs, non aux centres de rétention », « (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

Petites annonces - brèves

Le 31 janvier dernier, le CLAG (collectif lyonnais après-Gênes) et poudre d’escampette (collectif contre les centres de rétention) ont coorganisé, à Lyon, la journée européenne contre les centres de rétention et de soutien aux sans-papiers. Le contexte était particulier : depuis quelques temps rien n’avait été fait autour de la question des sans-papiers, le mouvement s’étant mit en veilleuse à cause de conflits internes. Divers événements se sont déroulés ce jour : la BAC (brigade (...)

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Quelques bonnes raisons de se lancer dans une campagne nationale contre la construction et la rénovation des centres de rétention

Empêcher la construction de nouvelles places de rétention est un biais concret pour lutter contre la mise en place du projet de loi Sarkozy sur l’immigration.
L’augmentation des places en rétention et en zone d’attente est la condition nécessaire à l’applicabilité du projet Sarkozy dont une des mesures vise à prolonger le temps de rétention. Le plan de construction et de rénovation (préparé par la gauche sous couvert d’amélioration des conditions de rétention dans le rapport Mermaz) qui (...)

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Après la Corse, bientôt une nouvelle résidence secondaire pour M. Sarkozy en région lyonnaise

Au niveau national, il y a actuellement 715 places en centre de rétention administrative (CRA) - il y en aura 230 de plus en 2004 et 600 en 2006 (si l’on n’y fait rien...).
À l’échelle de la région lyonnaise, le CRA de l’aéroport St-Exupéry verra ses capacités « d’accueil » doublées d’ici 2004 (de 52 actuellement à 104), soit près d’un quart des places supplémentaires prévues en CRA d’ici 2004.
Ces mesures concrètes s’inscrivent dans le cadre plus large du durcissement des politiques (...)

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Maux de la fin

Les deux mouvements de grève de la faim engagés par plus d’une trentaine de sans-papier et demandeurs d’asile, courant mars, à Lyon, ont été interrompus au mois de mai.
Après 80 jours de jeûn, presque sans soutien, les 6 Algériens en lutte rue Cavenne « pour leur régularisation, pour travailler et vivre librement » n’ont obtenu au final que des récipicés de trois mois sans droit au travail, le temps d’un réexamen des dossiers. En cas de nouveaux refus se sera le retour forcé vers (...)

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France, pays des droits des Roms ?

On a pu s’apercevoir, ces derniers mois, que les Roms commençaient de plus en plus à s’organiser pour répondre aux dernières agressions des institutions. Le gouvernement n’est pas en reste pour tout ce qui touche à la lutte contre les précaires. Il a habilement prévu dans le cadre de la Loi sur la Sécurité Intérieure (LSI votée en février 2003) un article qui accroît la précarisation des Roms (suspension du permis de conduire jusqu’à 3 ans ou confiscation du véhicule ayant servit à (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

La grève de la faim : action en dernier recours...

En 2001 et 2002, pendant près d’un an et pour la première fois à Lyon, une centaine de sans papier se sont organiséEs collectivement en vue d’obtenir leur régularisation et pour faire valoir leur droit à vivre dignement.
D’occupations en expulsions, du Quai Sarrail à l’Hôtel de Nice, ce mouvement rassemblant des personnes en situation irrégulière et des soutiens « en règle » s’est peu à peu épuisé, jusqu’à l’évacuation violente du Musée de la Résistance à l’été 2002. depuis : plus grand (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

Grève sans faim

Le 5 janvier 2003, 12 sans-papier ont entamé une grève de la faim qui s’est poursuivie jusqu’au 3 mars. Soit plus de 60 jours de grève. La plupart des personnes (9 hommes et 2 femmes) étaient débouté-es du droit d’asile politique.
Plusieurs actions ont émaillé le cours de ces longs jours, notamment l’occupation des locaux de l’U.M.P. Commencé à 12, il n’étaient plus que 11 à l’issue d’une grève épuisante. L’ensemble des personnes ont obtenus un titre de séjour n’excédant pas 6 mois. (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

Agenda du passé

« Oh non monsieur je suis pas en colère, c’est juste que hors de moi y a l’air de faire soleil » - R. Desjardin.
Sans-papier, demandeuses et demandeurs d’asile, sans droit
Le 4 mars, après 60 jours de grève de la faim, les 11 sans papier qui occupaient les locaux de l’association Diver Cité ont mis fin à leur action. Au prix pour certainEs de séquelles physiques graves, les grévistes ont obtenu de la Préfecture les engagements suivants : une régularisation au titre du regroupement (...)

Petit guide lyonnais Migrations / Sans-papiers

Faits et méfaits

Soutien aux grévistes de la faim
Le samedi 1er mars, les 11 sans-papiers-ères qui avaient commencé une grève de la faim le 4 janvier -il y a 57 jours- pour obtenir leur régularisation ont convoqué à nouveau un rassemblement à 14 h devant l’assoc DiverCité (où ils-elles logent actuellement) située au n° 8 de la rue Fournet (6è). Une quarantaine de personnes (selon des sources sûres !) y ont assisté et ont bloqué le tramway à la Part-Dieu pendant 20 minutes pour protester contre (...)

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