Après avoir été privée arbitrairement d’accès en thèse à l’université Lyon 2 malgré un master 2 recherche (ex-DEA) mention très bien, après avoir été interdite arbitrairement d’accès à l’université pour avoir protesté contre cette injustice [1], Sophie a été condamnée à de la prison avec sursis et à une obligation de soin pour « appels malveillants » (en réalité un appel téléphonique unique à son ex-codirectrice de mémoire, au départ pour lui demander si elle trouvait normal que son étudiante soit menacée par les vigiles que ça "se passe très mal" si elle revenait sur les campus) .
A la suite d’une procédure bâclée, ou le Parquet en enquête préliminaire, puis les tribunaux, n’ont même pas pris la peine de rechercher des preuves matérielles (relevés d’appels téléphonique) malgré la demande de l’avocat de Sophie. Cette condamnation est devenue définitive parce que ce dernier a signé le pourvoi en Cassation (formellement, ce devait être Sophie). Une erreur impardonnable pour le sort du pourvoi, à mettre en perspective avec toutes celles, auto-pardonnées quant à elles, faites par l’administration judiciaire et préjudiciables à notre camarade…la dernière en date, et non la moindre, étant sa convocation auprès du juge d’application des peines sous le motif de sa condamnation pour "intrusion dans les campus" et "appels téléphoniques malveillants", alors même qu’elle a été relaxée, définitivement, du 1er chef par la 4e Cour correctionnelle d’appel, depuis fin 2013 !!
Les manquements de l’administration judiciaire durant la procédure font actuellement l’objet d’une requête à la CEDH contre l’Etat français, à l’initiative de Sophie. Mais une telle requête n’est pas suspensive de sa condamnation pénale.
Dès lors, Sophie s’est conformée à ses obligations pénales, malgré la violence et l’injustice qu’elles représentent : du rendez vous auprès du service pénitentiaire d’insertion et de probation, au rendez-vous au centre médico-psychologique.
Un petit rassemblement a été organisé, et réussi, en soutien, lors de son premier rendez-vous au SPIP.
Elle a par ailleurs été confronté à une procédure d’huissier, particulièrement zélé pour récupérer le montant des dommages-intérêts et frais d’avocats de Marie-Carmen Garcia, son ex-codirectrice de mémoire plaignante avec Lyon 2, qui dénonçait les engagements militants de Sophie ("syndicalistes" et "anarchistes") dans ses PV de police. Ce, à la demande de cette sociologue, alors que plus de la moitié des 2000 euros dus lui avaient déjà été réglés, et comme première et unique réponse à la demande d’échéancier faite via l’avocat de Sophie pour le solde.
C’est lors du premier rendez-vous au CMP le lundi 8 décembre, que le médecin psychiatre, incapable d’apporter des réponses à la demande de Sophie de respecter ses obligations judiciaires, a fait appel à la police et ordonné son hospitalisation pour « péril imminent ». S’en sont suivis 3 jours d’internement arbitraire, dans des conditions légales douteuses (la procédure pour péril imminent nécessite l’avis médical d’un médecin tiers, or le CMP dépendant du Vinatier, il ne peut être considéré comme « tiers » dans cette affaire). On peut noter que, dans le cadre de l’obligation de soin, les médecins psychiatres sont souvent confronté-e-s a une contradiction déontologique insoluble : celle de soigner des personnes qui n’en ont aucune envie, alors qu’ils savent d’expérience qu’ils/elles ne peuvent accomplir correctement leur mission de soignant-e-s que si les personnes qu’ils/elles sont censé soigner le souhaitent, pas s’ils/elles y sont forcé-e-s par la justice.
Sophie refuse avec raison d’être traitée en coupable, alors qu’elle est depuis des années victime d’une injustice et c’est pour avoir affirmé cela qu’elle s’est retrouvé de force enchaînée à un lit du Vinatier toute une nuit et internée les jours qui ont suivi.
Cet internement aux urgences de l’hôpital du Vinatier, lui était d’autant plus préjudiciable, qu’elle devait passer un oral de concours interne à Paris mercredi, heureusement déplacé à la demande de son employeur le vendredi.
A la suite de l’intervention de son comité de soutien, elle a été autorisée à sortir, sans aucun programme de traitement et en reconnaissance orale, par le médecin rédacteur du dernier certificat, que "la psychiatrie n’a pas pour rôle de modifier votre caractère"...
Contre l’arbitraire, pour ne pas rajouter une nouvelle injustice à l’injustice, restons mobilisés.
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