En 2013, Orange a lancé une première offre, Flux Vision, qui propose aux villes et lieux touristiques des statistiques sur les « flux de déplacement » de leurs visiteurs : fréquentation, durée de séjour, provenance, chemins parcourus. Les statistiques fournies ne permettent évidemment pas d’identifier chaque personne, mais elles sont réalisées de façon plus ou moins légale.
Pour mesurer la fréquentation d’un lieu, il suffit de compter le nombre de connexions à une antenne-relais, sans traiter de donnée personnelle. Bien. En revanche, pour évaluer les durées de séjour, la provenance ou les déplacements, Orange doit traiter les données non-anonymes qui révèlent la position de chaque visiteur à différents moments de son séjour. En pratique, il ne s’agit plus seulement de compter le nombre de connexions à une antenne mais, aussi, de s’intéresser à l’identifiant de chaque connexion.
La directive ePrivacy et la loi française interdisent le traitement de données de localisation non-anonymes sans notre consentement. Dans le cadre de Flux Vision, Orange ne demande jamais ce consentement. Pour des raisons encore obscures et sans aucune base légale, la CNIL tolère que les opérateurs téléphoniques violent la loi « dans le domaine du tourisme, de l’aménagement du territoire et du trafic routier ». En 2013, Orange avait pu profiter de cette situation mais, coincé entre l’illégalité et la tolérance de la CNIL, l’entreprise n’a plus proposé d’offre nouvelle depuis 7 ans.
Jusqu’à ce que l’occasion se présente enfin. Une crise sanitaire, un gouvernement défaillant, des stratégies à inventer, tout ce qu’il faut pour proposer un nouveau produit [...]
>L’industrie du complotisme
Vous en avez marre des conspirationnistes qui voient des lézards géants partout ? Et en même temps vous ne supportez plus la petite musique des médias qui traitent de "complotiste" chaque personne qui remet en question l’ordre établi ? Pour nourrir la réflexion des mouvements sociaux...
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