En plein pic de pollution, la préfecture du Rhône a annoncé le déclenchement de la vigilance orange mercredi 20 février 2019. Si l’indice de vigilance passait au rouge, les TCL mettraient en place l’offre « Tick’Air », un ticket journalier à 3€. Il semble judicieux d’inciter les automobilistes à prendre les transports en commun pour limiter le pic de pollution et notamment l’émission de particules fines produites en quantité par les moteurs diesel. Mais pour leur système respiratoire, il serait plus pertinent d’inciter les personnes à marcher, pédaler ou rester chez elles.
En effet, lors des pics de pollution mais aussi le reste du temps, les particules fines sont excessivement présentes dans les rames de métro, à un taux 3 fois plus élevée en moyenne que le taux maximal recommandé par l’OMS. Comme l’explique un article de Médiacités, Keolis essaie tant bien que mal de cacher le problème, mais, à Lyon comme ailleurs, on ne respire pas si bien dans le métro. Si elle est plus faible que dans l’habitacle d’un véhicule individuel, l’intérieur d’une voiture demeurant l’endroit où la pollution est la plus haute, la concentration en particules fines est bien plus importante dans le métro que dans les rues. Et si les usager·es prennent cher, imaginez ce que respirent les personnes qui y travaillent…
PS : Plutôt que de proposer un ticket journalier à 3€, on pourrait espérer que les TCL deviennent gratuits lors des pics de pollution. Ce n’est arrivé qu’une fois, en mars 2014. Gérard Collomb avait imposé cette décision... à la veille des élections.
Article réalisé dans le cadre du dossier de Grabuge sur les transports en commun à Lyon.
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