Le 18 mars 1913, l’anarchiste Aléxandros Schinás assassine le roi Georges Ier de Grèce

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Après 50 ans de règne comme roi des Hellènes, Georges 1er, noble danois mis à la tête de la Grèce par les pouvoirs britanniques, français et russes, est assassiné d’une balle dans le dos par Alexandros Schinás à Thessalonique. L’anarchiste quadragénaire ne laisse à l’Histoire que peu de traces ou de textes, mais par son acte participe à l’importante chasse aux monarques du tournant du XIX et XXe siècle.

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Alexandros Schinás

Alexandros Schinas (dit aussi Alékos Schinás) est né vers 1870 à Serres (Grèce). Dans sa jeunesse, il crée une école anarchiste dans sa ville natale, que le gouvernement grec ferme pour diffusion d’idées antigouvernementales. Deux des dirigeants de l’établissement sont alors condamnés à des peines de prison, mais Schinás parvient à échapper à la répression. Les autorités saisissent également un certain nombre de livres et de brochures publiés par l’école, exposant une doctrine anarchiste et dénonçant le roi Georges 1er. Il émigre par la suite aux États-Unis pendant quelques années durant lesquelles il travaillerait comme serveur dans un hôtel de la 5e Avenue à New York. Au cours de son séjour dans la ville qui ne dort jamais, il fréquente le milieu anarchiste et selon l’article du New York Times du 20 mars 1913 qui traite de l’assassinat du roi, c’est notamment là qu’il « se crée des amitiés avec des gens aux idées extrémistes ».

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L’attentat d’Alexandros Schinás contre le roi de Grèce

À une date inconnue, il retourne en Grèce et, le 18 mars 1913, tire sur le roi Georges Ier qui se promenait dans une rue de Thessalonique, le tuant pratiquement sur le coup. Immédiatement arrêté, il est ensuite torturé afin de lui faire avouer les noms d’éventuels complices. Les autorités entreprennent alors de dénier toute motivation politique à son geste en le faisant passer pour un fou ou un vagabond alcoolique, puis tentent de faire croire à un agent agissant pour le compte de l’étranger (la Bulgarie, l’Allemagne ou la Turquie), sans jamais apporter aucune preuve à leurs allégations. Au final, le 6 mai 1913, il est retrouvé mort au pied d’un commissariat de police à Volos (Grèce), après avoir chuté d’une fenêtre. S’est-il suicidé pour abréger ses tortures sachant le sort qui lui était réservé, ou a-t-il été défenestré par des agents ? Cela ne sera jamais éclairci, mais illustre parfaitement la barbarie policière.

Alexandros Schinás n’a pas été jugé et n’a jamais fait de déclaration publique qui aurait pu rentrer dans l’Histoire. Comme beaucoup d’individus qui choisissent la violence pour lutter contre l’infamie de l’État, il a été réduit au silence avant d’avoir pu revendiquer ses actes et présenter ses raisons au monde. Mais, connu comme anarchiste dans son village, il semblerait que ses motivations furent celles de beaucoup d’autres hommes et femmes à la fin du XIXe et du début du XXe siècle, celles d’attaquer le pouvoir à sa tête.

- Source : http://www.ephemanar.net/

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