La répression antiterroriste a plusieurs visages : les premières images qui viennent en tête, ce sont les perquisitions menées par la SDAT à 6h du mat’ pendant l’état d’urgence ou les procès exceptionnels comme celui du 13 novembre. Mais l’antiterrorisme s’est aussi largement installé sous des formes plus quotidiennes. On pense aussi, entre autres, aux assignations à résidence délivrées pendant les JO ou au recours régulier ces dernières années au délit d’apologie du terrorisme, notamment pour faire taire les voix en soutien à la Palestine. De façon plus diffuse et invisible, le niveau de surveillance générale a augmenté au fil des législations sur le renseignement, sous prétexte de lutte contre le terrorisme.
Les dispositifs antiterroristes sont critiquables et critiqués d’un point de vue de l’atteinte à nos libertés, mais à quoi servent-ils politiquement ? Et comment sont-il concrètement utilisés ces dernières années ?
Dans la lignée de soirées d’information et de soutien que le Comité a pu organiser pour les personnes mises en cause dans l’affaire dite du 8 décembre, nous avons voulu inviter Vanessa Codaccioni à venir discuter avec nous des usages récents de l’antiterrorisme et aborder les moyens d’y faire face.
Professeure à l’université Paris 8, Vanessa Codaccioni est chercheuse en sociologie de la répression et de l’action collective, elle vient de publier Comment les États répriment, une courte histoire du pouvoir de punir .
Rendez-vous le mardi 15 avril à l’Amicale du Futur, 31 rue Sébastien Gryphe, ouverture des portes à 18H30, début de la discussion à 19h.
Il y aura de quoi manger et boire après !
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