Pour cela, la méthode a été simple : utiliser une manipulation de la Ligue de Défense Juive, une organisation sioniste violente et raciste, pour interdire la manifestation de soutien à Gaza prévue à Paris et se servir ensuite des affrontements causés par cette interdiction pour charger puis interpeller. Le résultat, ce sont plusieurs heures d’affrontements avec la police à Barbès, des nuages de gaz lacrymogènes dans tout le Nord de Paris, 44 arrestations et 19 personnes toujours en garde à vue en ce moment.
Il faut dire clairement que tout ceci a été voulu et préparé par le gouvernement. L’interdiction officielle de la manifestation moins de 48 heures avant son déroulement, les forces de l’ordre lâchées dans un quartier populaire en plein samedi après-midi, les menaces voilées du gouvernement, tout a été mis en place pour nous faire réagir et pour permettre au gouvernement de justifier sa répression. Le lendemain, le gouvernement signe son forfait en accusant les manifestant-e-s d’un “antisémitisme” imaginaire censé justifier ce déploiement de force. C’est un piège politique et policier qui a été tendu aux personnes qui ont exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien à Paris ce samedi 19 juillet. Ses conséquences dramatiques ont été cyniquement utilisées dans l’agenda étatique, notamment par Manuel Valls, lors de la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv le lendemain.
Comme par hasard, les autres villes de France où les manifestations n’ont été ni bloquées et ni attaquées, ont vu se dérouler des manifestations massives, sans aucun des fameux “troubles à l’ordre public” tant redoutés par le gouvernement.
En protégeant la LDJ et en s’en prenant à nous, le gouvernement a fait un choix clair. Un choix clair et cohérent avec son soutien au colonialisme israélien et avec son premier ministre déclarant son “amour pour Israël”. Un choix ni parisien, ni ponctuel : comme face à la campagne BDS, la réponse des gouvernements successifs a été la criminalisation et la répression. Dans la rue comme dans les tribunaux, c’est le soutien à la résistance palestinienne qui est attaqué dès qu’il prend de l’ampleur. Nous en prenons acte et savons à quoi nous attendre de leur part.
Il en faudra plus pour nous faire renoncer. En ce moment même, les Palestinien -ne-s résistent à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid dans toute la Palestine : à Gaza, à Ramallah, à Haïfa, à Naplouse, à Hébron, à Jérusalem … Ils résistent par les armes, par les pierres, par les études, par leur détermination à rester toujours et encore sur leurs terres, à refuser de céder. Malgré la complicité de notre gouvernement, et contre cette complicité, nous sommes à leur côté dans la résistance.
Les palestinien-ne-s ont le droit de résister face à un état colonial qui souhaite s’approprier toujours plus de leurs terres, de leurs ressources et de leurs vies. Nous avons le droit de manifester notre solidarité avec cette résistance dans toute la France. Nous réclamons donc la libération des personnes emprisonnées lors de la manifestation du 19 à Paris, et soutenons les revendications palestiniennes, notamment l’arrêt total de l’offensive israélienne, la fin du siège de Gaza qui dure depuis maintenant 7 ans et la libération des prisonniers capturés à nouveau par Israël après leur libération l’année dernière.
Génération Palestine Lyon appel à rejoindre le rassemblement du mercredi 23 juillet à 18h0 Place des Terrreaux et à la poursuite de la mobilisation par une manifestation samedi 26.
Liberté pour les interpellé-e-s du 19 juillet
Soutien à la résistance palestinienne sous toutes ses formes
Boycott, Désinvestissements et Sanctions contre l’Etat israélien
Génération Palestine, le 20 juillet 2014
Contact : gplyon69@gmail.com
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