Cette commune s’inscrivit dans les luttes menées par les peuples indigènes au Mexique pour se réapproprier les terres volées par les grands propriétaires, cette commune reprenait le mot d’ordre de Ricardo Florès Magon : « Tierra y Libertad ».
Il faut, donc, aller droit au but : prendre la terre et les instruments de travail pour qu’ils soient à tous. Et il faut comprendre aussi, qu’aucun gouvernement ne pourra accomplir ce miracle, parce que les gouvernements sont les représentants de la bourgeoisie. Nous devons, nous les déshérités, prendre possession de ce qui nous appartient, au moyen de la force.
(Regeneracion du 15 avril 1911)
Le 6 juin 1911, le président mexicain Francisco Madero [1] envoie, avec le soutien du gouvernement américain, des troupes dans l’Etat de Basse-Californie pour écraser la commune libertaire de « Tierra y Libertad ». Elle avait débutée quelques mois auparavant.
La commune de « Tierra y Libertad » fut créée par des partisans magonistes du Parti Libéral Mexicain, aidés par les anarcho-syndicalistes américains de l’I.W.W [2], ainsi que par de nombreux révolutionnaires et internationalistes nord-américains.
Quinze jours plus tard, le 22 juin 1911, la commune tombe et ses partisans tentant de fuir seront arrêtés.
Les magonistes sont peu connus dans la révolution mexicaine en comparaison avec Emilio Zapata et Pancho Villa qui, eux, sont entrés dans l’histoire...
Pour en savoir plus :
Sur l’histoire du Mexique et de la Révolution Mexicaine.
Ricardo Florès Magon et les origines du zapatisme.
Les magonistes et le manifeste.
Chiapas (où c’est ?) et luttes récentes (dans les archives du Monde Diplomatique).
« Mieux » comprendre ce qui se passe, s’est passé sur le continent américain, c’est d’abord connaitre son histoire : les excellents livres d’Eduardo Galeano (écrivain et journaliste uruguayen), « Veines ouvertes de l’Amérique latine » et des « Mémoires du Feu ». Également : des papiers de Galeano sur le portail de Risal.
Petite histoire illustrée par OLT :
Compléments d'info à l'article