Dans la logique des contre-sommets de ces dernières années, la mobilisation contre la tenue du sommet conjoint du FMI [1] et de la Banque Mondiale [2] fut un grand moment de mobilisations à travers toute la planète.
Côté hexagone, la caravane anticapitaliste fit partie des nombreuses initiatives. Elle partit des Alpes de Haute Provence fin août 2000 à la rencontre des gens sur tout l’hexagone afin de faire connaitre l’importance de lutter contre les politiques du FMI et de la Banque Mondiale et aussi de proposer des alternatives au développement capitaliste.
Les manifestations qui eurent lieu à Prague dès les premiers jours du sommet montrèrent la capacité d’organisation et de résistances des différents mouvements : centre de médias alternatifs, ateliers et activités diverses (techniques de contestation sur la voie publique par ex. : comment rendre visible la contestation), hébergement et restauration auto-organisés, solidarité active...
Ce contre-sommet rassembla plusieurs mouvements aux origines diverses et variées côté aspirations et critiques soit du mondialisme, soit du capitalisme (pour résumer...). L’organisation des différents cortèges respecta ces logiques d’appartenance et surtout d’objectifs (bloquer le sommet, faire entendre des revendications...).
La journée du 26 septembre fut la grande journée de manifestations même si l’État tchèque tenta, avec le soutien de différentes polices européennes et américaines, de contrôler tous les passages de frontière afin de filtrer la venue de la contestation.
Ce sont plusieurs dizaines de milliers de manifestant-e-s qui furent au rendez-vous ce 26 septembre 2000 à Prague. La répression policière fut féroce : plus d’un millier de personnes arrêtées ; les conditions de détention ne respectèrent pas, dans la plupart des cas, les lois tchèques (ou plus basiquement les droits humains) : privation d’eau, de nourriture, de médicaments (pour des maladies chroniques comme le diabète). Des violences physiques, parfois très graves, furent exercées sur les personnes arrêtées.
Malgré tout, la mobilisation fut un succès car dès les premiers jours, beaucoup de représentants officiels partirent du sommet, ou ne purent s’y rendre... Des banquets luxueux furent annulés, les travaux des participant-es au sommet officiel furent perturbés à plusieurs reprises en raison des manifestations et des actions de blocage menées à l’extérieur.
Compléments d'info à l'article