Suite aux évênements du samedi 30 avril à l’occasion de la manifestive organisée par le Festival des Résistances et des Alternatives, et la couverture médiatique scandaleuse faite par le Progrès, l’Union de Groupes anarchiste Lyonnais tient à :
Protester de la manière la plus ferme contre les violences policières commises par des forces de l’ordre sans brassard envers les manifestant-e-s et notamment la manifestante interpellée place des Terreaux. De nombreux témoins et des documents photographiques et vidéo témoignent pourtant sans ambiguïté de la violence et du caractère aléatoire des arrestations, dans une volonté répressive.
Exprimer sa solidarité avec les personnes interpellées, victimes d’accusations sans fondement de la part des agents les ayant arrêté au hasard pour faire un exemple. Nous dénonçons de la manière la plus ferme leur placement en détention et réclamons leur libération immédiate.
Protester contre les amalgames inacceptables du journaliste du Progrès, Jean-Didier Derhy, qui exhibe l’hydre anarchiste comme au temps des lois scélérates pour mieux cautionner la répression d’une manifestation publique. Le Progrès nous fait beaucoup d’honneur. Nous ne doutons pas de la présence de libertaires dans la manifestation, mais, à notre connaissance, le Festival des Résistances et des Alternatives n’a jamais revendiqué cette étiquette. De plus, aucune organisation ni groupe anarchiste n’a appelé en tant que tel à cette manifestation. Pour notre part, nous étions investis dans les initiatives du Premier mai Noir et Rouge pour la lutte des classes. En effet nous anarchistes ne revendiquons pas la violence mais l’action collective et la lutte sociale. Pourtant le Progrès a omis de rendre compte de la manifestation de notre présence à la manifestation du premier mai alors que nous étions pourtant le 2e cortège en nombre. Tout cela est plus que léger pour un soi-disant reportage politique.
Nous ne doutons pas dès lors de la commodité et de la perversité qui consiste à brandir l’épouvantail anarchiste dès lors qu’il s’agit de cautionner la criminalisation du mouvement social et des manifestations. Avec la bonne vieille équation anarchiste = violent.
La déontologie du journalisme devrait pourtant pousser Jean Didier Derhy, non seulement à respecter la présomption d’innocence, ce qu’il ne fait pas en présentant des allégations comme avérées. Mais également à privilégier l’objectivité et le devoir d’information impartiale et honnête plutôt que les insinuations fantasmatiques et sexistes sur nos prétendues “ tactiques ”, en reprenant in extenso la version policière.
Halte à la criminalisation du mouvement anarchiste !
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