Dans le cadre des causeries, nous accueillons un collectif de riverain de l’usine Arkema à Pierre Bénite, ce lundi 20 novembre, qui lutte contre les PFAS.
Les PFAS sont des molécules toxiques produites depuis les années 1940, et actuellement par 20 usines en Europe, dont 2 à Pierre-Bénite près de Lyon. Mais c’est seulement en 2022 qu’émerge une contestation autour de Lyon, suite à une enquête journalistique. On distingue deux sortes de PFAS. Les petites molécules, sur le devant de la scène maintenant, et dont on mesure la présence en nanogrammes par litres ou kg dans l’eau ou les aliments. Les grosses molécules (fluoropolymères) moins médiatisées, et qui sont les PFAS que ces usines fabriquent en grandes quantités.
Nous verrons comment, face à cette crise, les acteurs économiques restent silencieux, tandis que les services de l’Etat tentent de rassurer au maximum, sans y parvenir. Pour les habitants et les associations, la question de la potabilité de l’eau est prioritaire, les seuils de la future norme de 2026 (100 nanogrammes par litre pour 20 PFAS) étant déjà franchis en aval de la Vallée de chimie : au sud de Lyon en pays de l’Ozon et en Ardèche. La pollution touche aussi l’air, les sols, les produits alimentaires, les animaux et les humains, en particulier les riverains et les salariés des usines.
De notre côté, nous poserons la question de l’utilité sociale de fluoropolymères. Composant indispensable des batteries électriques, ils sont aussi ce qui compromet gravement leur recyclage. Pour faire face à cette pollution future, il importe de questionner la pertinence du tout électrique.
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