Voici le lien vers l’appel à articles : https://journals.openedition.org/geocarrefour/16083
Les articles sont attendus pour le 15 Juin 2021. Les auteur.es peuvent contacter le Réseau des géographes libertaires à l’adresse suivante : numerorgl@riseup.net pour signaler leur intérêt et poser toute question en lien avec le texte de l’appel. La particularité du numéro envisagé est qu’il sera entièrement anonyme.
Solidairement,
Le Réseau des géographes libertaires
Le Réseau des Géographes Libertaires (RGL) est fondé en 2010 pour faire le lien entre monde académique et mouvement social en privilégiant une entrée analytique spatiale, territoriale et environnementale. Ce réseau entend relier la science géographique et les approches anarchiste et libertaire, ces dernières n’étant pas vues de façon dogmatique mais considérées comme des postures critiques et des pensées libres.
Le RGL s’attache ainsi à prolonger les liens historiques entre anarchie et géographie, qui remonte aux origines de la discipline, dans la lignée des écrits de Reclus, Kropotkine ou Metchnikoff ; et à promouvoir une géographie qui s’affranchit des frontières disciplinaires (entre sciences sociales, et au-delà) et qui ne se réduit pas à un courant désigné et délimité par un épithète, qu’il soit celui de « sociale », « physique », « culturelle », « radicale » ou « politique ».
En 2014, le RGL proposait une définition, non arrêtée, d’une perspective anarchiste en géographie : « Une perspective anarchiste en géographie analyse, et dénonce, les formes spatiales du pouvoir, que celles-ci soient particulièrement coercitives et visibles, ou faiblement. Elle interroge les espaces où se déroulent actuellement les résistances à ce pouvoir. Elle réfléchit sur les modes géographiques d’organisation qui permettent de substituer au pouvoir (autoritaire) une puissance — ou une capacité — libertaire.
Une perspective anarchiste de la géographie peut libérer celle-ci d’un carcan verticaliste et lui substituer une lecture horizontale du monde, démontant les systèmes hiérarchiques et valorisant les tentatives horizontales d’émancipation humaine dans l’espace.
Elle n’a pas une vision statique et fétichiste de la nature. Elle s’interroge sur les limites supposées de la biosphère et de la terre, elle questionne le retour du malthusianisme en science comme en politique. Elle réfléchit sur une mésologie qui soit sociale.
Elle n’est pas l’esclave de la technique, mais elle ne tombe pas non plus dans une critique aveugle ou tronquée de la technologie. Elle se met au service non des dominants, en leur fournissant des outils d’analyse et de contrôle, des discours et des lectures du monde, mais au service de la société, du peuple. Elle le fait non pas de l’extérieur ou d’en haut, mais en son sein, en franchissant et en dépassant la barrière académique ».
Dans le prolongement des réflexions menées par le RGL, l’objectif de ce numéro est de tendre collectivement à la définition et au recensement des pratiques, toujours en construction, d’une géographie libertaire ou anarchiste, qui rende compte de sa richesse et de sa diversité comme garantie d’évitement du dogmatisme théorique. Par ailleurs, si ce numéro est proposé et coordonné par le RGL, il n’est en aucun cas envisagé d’en faire un numéro rassemblant uniquement des textes de membres du RGL. Ainsi, toute personne se reconnaissant dans l’appel qui suit est invitée à proposer sa contribution.
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