3 mois après, nous n’oublions pas. Nous n’oublions pas l’absence de réaction de Mme Frédérique Vidal face à cette tragédie, mais qui, alors en vacances en Antarctique, n’a pas hésité à condamner les « violences » commises à l’encontre d’un bâtiment ou d’un livre, expression légitime de notre colère que personne ne veut entendre. Nous n’oublions pas les propos de Gabriel Attal à l’assemblée nationale, qui déniait toute considération politique de l’acte, pourtant explicite, faisant preuve d’un certain sexisme envers une députée, et se refusant à admettre la responsabilité des institutions dans l’histoire.
Nous n’oublions pas les mensonges du gouvernement, le refus de répondre à nos revendications sous prétexte que 46 millions d’euros sont déjà alloués aux bourses, quand nous savons à quel point cela ne représente en réalité qu’une augmentation de 6 euros par mois en raison de l’inflation. Nous n’oublions pas les remarques racistes de certains journaux, les accusations diffamatoires envers les « nervis de l’extrême gauche qui l’ont inspirés ».
Nous n’oublions pas que la seule réaction de la présidence de l’Université Lyon 2 face à la colère, c’est la répression, que malgré ses belles paroles, Nathalie Dompnier fait preuve d’un immobilisme à tout épreuve. Nous n’oublions pas, enfin, toustes ces étudiant.e.s qui ont tentés de mettre fin à leurs jours, certain.e.s avec succès, parce que la vie étudiante paraît misérable et sans avenir.
La précarité tue, nous ne l’oublions pas, nous la vivons tous les jours. Mais le combat, lui aussi, continue, malgré la fatigue, la tristesse, l’épuisement.
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