« Le jeudi 17 février 2005 entre 17 h 20 et 17 h 30 au métro Gorge de Loup, j’ai été témoin de violences policières verbales et physiques à l’encontre de trois jeunes gens par des policiers municipaux. L’un d’eux a été jeté à terre et menotté mains dans le dos puis bousculé jusque dans la voiture de police et emmené.
Je ne connais pas les raisons de cette altercation, mais je conteste la méthode employée. L’un des agents, une femme, était agressive et a provoqué délibérément le jeune garçon.
De plus en plus, ce scénario devient courant. Je suis très préoccupée par cette attitude et je ne me sens pas en sécurité quand je vois une escouade de policiers encercler deux ou trois jeunes et faire preuve d’autant d’agressivité.
Une autre personne a également protesté.
Ce sont les policiers qui créent un climat d’insécurité.
Ce ne sont pas des méthodes dans un pays de droit. Les violences policières ne font pas partie du droit. C’est inadmissible. La manière qui a été employée par ces policiers municipaux est indigne, odieuse. Je vais écrire au Maire de Lyon. Il faut que les policiers arrêtent de se croire les maîtres du monde. Il faut rompre ce silence. Quelle image on donne à nos jeunes ? Cela ne va pas rendre meilleur ce jeune garçon mineur. Il va être complètement traumatisé. Comment peut-on éduquer un enfant dans ces conditions ? De plus c’est systématiquement raciste. L’autre jour, ils faisaient un contrôle. Moi, j’ai 60 ans, et bien, ils ont refusé de me contrôler. Quand on fait un contrôle, on contrôle tout le monde. Pourquoi ne contrôler que les jeunes d’origine maghrébine ? C’est à la limite du délit raciste de leur part.
J. »
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