autour de son film « L’Enclos », 1961, 110 minutes
(Film de fiction sur les camps de concentration traité à travers son
expérience de déporté - projection suivie d’un débat avec Armand Gatti)
Résistant, déporté, Armand Gatti a été successivement journaliste, cinéaste, auteur de théâtre et metteur en scène. Ami de Mao, de Che Guevara, de Jean Vilar, à la fois poète et homme d’action - pour lui, les deux se confondent, il a arpenté tous les fronts du siècle, du Guatemala à l’Irlande du Nord, de l’Algérie à Cuba. Vie haletante d’un turbulent et malicieux anarchiste, tout entière dédiée à « l’homme plus grand que l’homme ».
« Ce qui compte ce n’est pas l’homme, mais sa lutte. » C’est la phrase emblème de L’Enclos, film franco-yougoslave d’Armand Gatti de 1961.
Dans le camp de concentration nazi de Tatausen, deux officiers SS décident d’enfermer deux condamnés à mort, un juif et un « politique », dans un enclos en pariant sur celui qui tuera l’autre avant 24 heures contre la promesse de vie sauve pour le survivant. Tout le film tourne autour du drame qui se joue dans l’enclos n° 3. Le « politique » est un communiste. Ses camarades dans le camp vont tout tenter pour le sauver de la mort. Le film est d’ailleurs exceptionnel dans la description qu’il fait de la résistance clandestine.
Sorti en 1961, c’est aussi un des documents pionniers sur l’univers concentrationnaire nazi et, si elle n’est pas biographique (le camp de atausen est fictif), l’œuvre s’appuie néanmoins sur l’expérience des camps de Gatti.
Drame de l’humanité, réflexion sur la solidarité et la résistance, c’est aussi une œuvre à l’esthétique forte.
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