Depuis 1853, les kanak ont été relégués géographiquement, économiquement et politiquement dans leur propre pays. Ils ont été dépossédés de leurs terres, ce qui revient pour eux à la perte de leur identité. Ils ont vu aussi leurs moyens de subsistance s’amoindrir et leurs sites sacrés confisqués.
De 1888 à 1946, ils furent confinés dans des réserves et régis par le Code de l’indigénat qui les maintenait en dehors du droit commun.
Les Kanak ont toujours manifesté leur opposition à cette colonisation, mais les incessants soulèvements furent tous réprimés brutalement par l’administration française.
Parmi les plus mémorables résistances, il y a le soulèvement de 1878 conduits par Ataï et d’autres chefs kanak visant la prise de la capitale, Nouméa, à la date anniversaire du 24 septembre.
Le 24 septembre est devenu une date anniversaire, symbolisant la prise de possession du pays par la France, marquant le début de la colonisation. C’est une journée de deuil pour le peuple kanak.
A de nombreuses reprises, la date anniversaire a été symboliquement reprise :
Pierre Declercq, leader indépendantiste de l’UC [1], assassiné par les milices loyalistes [2], est symboliquement enterré le 24 septembre 1981 (son assassin court toujours).
Le Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste est fondé symboliquement le 24 septembre 1984.
Radio Djiido Kanaky, la radio indépendantiste est elle aussi créée un 24 septembre.
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