Les frontières n’assurent pas la sécurité des territoires, mais celle des puissances financières qui possèdent la quasi-totalité des richesses du monde. Ce mécanisme d’identification, de tri et d’exclusion, au service des intérêts économiques des États et de l’industrie de la sécurité, définit toute une population de personnes sans droits, invisibilisées, et exploitables.
La frontière est partout y compris dans les espaces du quotidien
Elle ne se résume pas seulement à une chaîne de montagne qui sépare deux espaces ni à une clôture de barbelée.
La frontière est dans les administrations qui délivrent des titres de séjour ou des obligations de quitter le territoire. Elle dépend du statut social : les riches peuvent s’expatrier, les pauvres n’ont d’autre choix que de « migrer ». Elle dépend de la couleur de peau car si tu n’es pas blanc, les contrôles sont systématiques.
Un avion, un quai de gare, un aéroport, un trajet en bus sont pour certains synonyme de voyage. Pour d’autres ils signifient rafle, déportation, camp de concentration. Un hôtel Ibis, une station de ski, des lieux de vacances pour certains, d’emprisonnement ou de chasses à l’homme pour d’autres.
Manifester dans toutes les villes
Lutter contre les politiques migratoires revient à dénoncer la stratégie impérialiste des États occidentaux qui maintiennent des systèmes corrompus, alimentent des guerres, soutiennent des dictateurs et poussent ainsi des milliers de personnes à l’exil. Ces mêmes États stigmatisent et criminalisent ensuite les personnes qui entrent sur leur territoire, cherchant à les réduire à de la main d’œuvre bon marché et corvéable à merci.
La frontière est partout, dans les gares, sur les chemins, dans les trains, les centres de rétention, au sein des institutions... alors organise ta manif dans ta ville ou rejoins-nous sur le col de Montgenèvre le 20 avril à 11h.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info