On se souvient de Chirac comme d’un homme débonnaire, très abordable, fidèle en amitié, chaleureux, qui aimait les gens. Il est vrai que lorsque qu’on a vécu les années qui suivirent 2007, on peut se prendre à regretter les années Chirac. On dit qu’avec lui il n’y aurait pas eu les gilets jaunes. Il est vrai qu’il a su s’incliner face à la rue en 2006, chose que ses successeurs ne feront jamais. On retient de lui l’homme ancré dans son territoire, proche du monde paysan ; son refus de s’aligner sur les États-Unis dans la guerre contre le terrorisme, au Moyen-Orient ainsi que dans son propre pays ; son agacement face au zèle de la sécurité israélienne qui veut l’empêcher d’approcher les palestiniens ; le passionné des arts premiers, dégouté de l’art fabriqué ; le resquilleur du métro, déterminé à sauter les obstacles ; la fin du service militaire ; le premier à reconnaître la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs ; on retient de lui cette célèbre phrase : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », en faisant de lui un visionnaire de l’écologie, ... Bref, on est en train de construire un mythe.
Il serait bon de se rappeller que Jacques Chirac n’était pas que cela ...
>Que deviendra le « permis de tuer » sous la nouvelle Assemblée ?
Au printemps, la Cour de cassation a jugé que les policiers peuvent tirer même en dehors de la légitime défense. Dans la foulée, l’Assemblée nationale a esquissé un geste en faveur de la modification de l’article L435-1 du Code de sécurité intérieure… Juste avant d’être dissoute. Tout reste à faire.
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