Les personnels du collège Henri Barbusse ont voté la grève pour le vendredi 6 septembre. Les personnels seront reçus ce jour par M. le Recteur, ils souhaitent savoir si celui-ci cautionne la position de M. Charlot, inspecteur d’académie, qui refuse de compter dans les effectifs les élèves à besoin particulier (Segpa, élèves en difficultés scolaires « persistantes et importantes » et Upe2A, élèves non francophones), pourtant ceux-là doivent être bien présents physiquement dans les salles de classe et donc pris en charge par les professeurs.
Jeudi 5 septembre, le principal a proposé de supprimer des dispositifs d’aide pédagogique existants à destination des élèves pour bricoler une solution à l’interne. Cette proposition a été rejetée par les personnels, car elle ne vise qu’à détricoter des dispositifs mis en place pour venir en aide aux élèves, et qu’elle allait entraîner une différence d’équité entre les différentes classes. Or la solution doit venir de l’inspection de l’académie, la solution doit venir du rectorat, la solution doit venir du ministère. En effet le problème actuel résulte directement de la non prise en compte des courriers envoyés par les personnels et par les sections syndicales en juin.
Au moins une dizaine de familles souhaitent inscrire leurs enfants au collège, alors que les effectifs ont déjà quasiment atteint les seuils fixés par l’IA. Les personnels avaient là encore prévenu les services académiques, car ils savent d’expérience que les inscriptions tardives sont nombreuses au collège. Pour les personnels, il est hors de question d’atteindre des effectifs de 27, 28 ou plus dans les classes du collège.
Les personnels ont pris contact et organisé une réunion avec les parents d’élèves devant le collège, ceux-ci comprennent la lutte menée pour le bien de leurs enfants. Ils ont dans le même temps rencontré les collègues du collège d’Irigny et contacté ceux du collège Triolet à Vénissieux en grève ce jour pour des raisons similaires d’effectifs par classe. A Irigny, ils ont pu rencontrer M. Kimelfeld, président de la métropole, et se sont vus promettre que les personnes en charge de l’éducation allaient les contacter.
Les personnels persistent dans leur volonté d’obtenir des réponses du rectorat et du ministère. Peut-on continuer à parler d’inclusion et d’en faire un des objectifs du quinquennat comme le font M. Blanquer et M. Macron, alors que dans le même temps les services académiques choisissent de ne pas compter les élèves dans les salles de classe ?
Dans l’attente d’une réponse de M. le Recteur ou de M. le Ministre, les personnels poursuivent leur action afin que les élèves du collège soient toutes et tous considérés à la même valeur quelque soient leurs difficultés.
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