Lettre au Préfet du Rhône
Je me permet d’attirer votre attention sur les faits qui se sont déroulés dans la soirée du vendredi 5 au samedi 6 juin, sur les Berges du Rhône.
Il était un peu plus d’une heure du matin lorsque nous rejoignons, des amis et moi, une soirée organisée sur les berges. Celle-ci se trouvait à proximité des « péniches-boites de nuit », à un endroit prévu pour ce type de rassemblement, et suffisament loin des habitations. Une trentaine de personne était présente, en majorité des étudiants. Etant donné qu’il pleuvait, nous étions regroupés sous le pont. Aux alentours d’1H20, quatre ou cinq individus armés se présentent sur les lieux, et sans même nous adresser la parole, jettent violement un jeune homme à terre, brandissent leus armes (matraques) et enlèvent trois de nos amis. Après un premier mouvement de foule, le groupe de jeune se regroupe et tente de raisonner les agresseurs par le dialogue. C’est dans ce contexte que je m’approche des agresseurs les mains en l’air, leur signifiant que je ne cherchais qu’a leur parler et à obtenir une réponse à la question suivante : « pourquoi nous matraquer, ne pouvons nous pas discuter ? ». Je reçois deux coups de matraque en guise de réponse (un premier au poignet et un second au bassin). Je reçois ensuite un troisième coup à l’abdomen lorsqu’un de mes agresseurs, sorti du rang, m’a violement pris à parti. Je ne suis malheureusement pas le seul à avoir été frappé. En effet, les coups de matraque pleuvaient, indifférement sur des garçons comme sur des filles. Un quart d’heure plus tard nos agresseurs appellent plusieurs dizaines de complices en renfort. Ceux-ci brandissent une nouvelles fois leurs armes, nous contraignant à nous disperser. Nos agresseurs se mettent rapidement en ordre de bataille, formant une ligne compact face à nous. C’est à ce moment là qu’ils nous chargent, semant la panique au sein des jeunes, en bordure du Rhône.
A l’heure qu’il est, nos agresseurs courent toujours, ils étaient difficiles à identifier, étant camouflés sous leur casque. Cependant, ils portaient tous le signe de leur gang : C.R.S (Clan de Repression Sarkozyste ?).
Je vous écris de manière personnelle et spontanée pour vous faire part de mon sentiment actuel. Je suis par nature non-violent, et n’ai jamais été impliqué dans la moindre bagarre. Cependant, les agissements multipliés de vos Compagnie « Républicaine » de « Sécurité » pourraient pousser, jusqu’aux moins violents d’entre nous, à revoir nos positions.
Je profite de la présente pour vous suggerer, Monsieur le Préfet, d’instaurer un test de QI au personnel de vos services avant de leur confier des armes. En effet, les CRS en question ne semblaient pas en capacité d’instaurer un dialogue, et ne savaient parler que par matraques interposées. Aussi, nous ne connaissons toujours pas les faits qui nous étaient reprochés ainsi que la raison de leur « intervention ». Pour rappel l’ordre public se portait très bien avant leur arrivée.
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