L’annonce des résultats exceptionnels de Nespresso et Nestlé, a soulevé la rage : les salariés ne décolèrent pas !
Nespresso : 35 % de croissance et 54 millions de bénéfices en France, (20 millions de plus qu’en 2006) 2 milliards de francs Suisses de CA prévus à la fin de l’année avec 2 ans d’avance. Nestlé monde : 10,7 milliards de bénéfices net (+15%), le PDG a gagné 11 millions d’euros en 2007 (+24%), les dividendes ont augmenté de 17%.
Et pourtant, Nespresso :
refuse toute augmentation générale, préférant les augmentations « à la tête du client »,
baisse la seule prime bonus existante,
applique une prime d’ancienneté non conforme aux accords de branche, lésant les employés de plusieurs centaines d’euros,
pratique un salaire de base (1400 € BRUT) de 70 euros en dessous du minimum de la branche agroalimentaire,
N’entend plus les instances représentatives du Personnel.
Nespresso reste l’une des entreprises la plus rentable du groupe Nestlé, et en même temps l’entreprise qui paie le moins bien ses employés.
Les données INSEE 2005 montrent un salaire national brut moyen à 29 450 €, celui de Nespresso est à 23 500 €. Concrètement, un « spécialiste café », correspondant à un employé coefficient 195/200, a un salaire brut annuel de 19 000 € en comptant le 13e mois. Ce salaire mensuel net est de 1 000 €, 1 200 € pour les quelques anciens, il ne permet pas de superflu, c’est encore plus vrai pour les salariés parisiens.
Pour ce salaire, Nespresso exige : un service haut de gamme 24h/24 et 7j/7, polyvalence, performance, infaillibilité, dévouement, disponibilité, flexibilité, adhésion totale aux valeurs de la marque et à l’univers du luxe. Mais en plus… de remplir, voire dépasser des objectifs commerciaux, non rémunérés, de faire l’impasse sur le décompte des heures supplémentaires, sous peine de suppression des temps de pause sur le temps de travail.
Nespresso se conforte et affirme que les salaires sont suffisants comparés a un centre de relation client lambda sans citer ses références, sans consulter les données INSEE, ni les nombreux diplômes des salariés qualifiés pour la qualité de service exigé, et encore moins les bénéfices engendrés par la satisfaction du client que nous garantissons au quotidien.
Nespresso bafoue les libertés syndicales : aucun bureau n’est alloué à l’instance, on refuse à la CGT, implantée depuis 10 mois, le droit à l’information et à la communication.
Seul Lyon semble avoir la parole alors que la problématique salariale concerne 16 autres sites en France. La politique de l’indifférence semble être le mot d’ordre.
Le constat est accablant, la CGT appelle les employés du CRC de Lyon à manifester de 12h à 13h jeudi 24 Avril devant la boutique des jacobins en espérant le soutien des clients. Nous appelons à la signature d’une pétition et si nécessaire à un boycott des produits. Un blog a été mis en place à cet effet. lesdessousdenespresso.com
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