Tract CNT contre la frénésie sécuritaire à Lyon2

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Tract CNT Superieur Recherche du Rhône à l’occasion du passage de 6 étudiantEs de Lyon II en conseil de discipline le 9 mai. (voir également l’article : Mobilisation contre le passage d’étudiant-e-s de Lyon 2 en conseil de discipline !).

Comme sur de nombreux campus français, la frénésie sécuritaire tend à s’imposer à l’université Lyon II sous l’impulsion de l’équipe d’administration. L’installation de caméras, de grilles, puis d’un mur, l’arrivée sur le campus de nombreux vigiles, l’installation de systèmes magnétiques pour entrer dans les salles (notamment pour mieux surveiller les personnels de nettoyage) ont suscité de multiples protestations tant parmi les étudiants que les personnels. Mais c’est par la répression que répondait alors l’administration de l’université en portant plainte contre trois étudiants ayant détruit de façon symbolique quelques grilles parmi celles que l’université installe. Nous avons alors pu constater que l’administration possédait des dossiers contenant des informations précises et des photos des militants étudiants. Pour le moment, l’administration nie l’existence de ce fichage politique. Comment explique-t-elle dans ce cas leur présence dans le dossier d’instructions des militants qui se retrouvent face aux tribunaux ?

La répression continue

Les scores électoraux de la droite sécuritaire semblent avoir ôté tout scrupule éthique à la direction de l’université. En effet plusieurs étudiants, militants ou non, ayant été impliqués dans la défense des trois étudiants inculpés il y a quelques mois, ont reçu lundi 23 avril une convocation en conseil de discipline pour le 9 mai, avec bien sûr renvoi ou sanction disciplinaire à la clé. Convocation sans raison précise d’ailleurs, l’université la justifiant par des “troubles à l’ordre” et la diffusion de tracts critiquant la politique menée par l’administration. Ces récents événements sont extrêmement inquiétants pour la possibilité d’une contestation sociale et politique sur nos campus, d’autant plus que l’arsenal sécuritaire s’est démultiplié. La commission bouffe fait également partie des cibles de la répression. Elle propose aux étudiants des repas, du thé et du café à prix libre deux fois par semaine. Son objectif est de retisser des liens sociaux et de montrer qu’un fonctionnement autogestionnaire et non-marchand est viable. L’administration a prononcé une interdiction en mettant en avant la sécurité alimentaire des étudiants. Nous nous portons bien, merci ! Malgré cette interdiction et l’attitude parfois agressive des vigiles, la comm’bouffe résiste encore !

La résistance aussi !

Nous ne pouvons accepter que l’université, que nous considérons comme un lieu d’expérimentation, de débats, de construction, et d’épanouissement intellectuel s’aligne sur une société de plus en plus autoritaire et sécuritaire, une société qui pratique le flicage permanent, l’exclusion de ceux qui dérangent ou leur enfermement (mineur compris). Au contraire, l’université à laquelle nous aspirons est celle des initiatives autogestionnaires et émancipatrices, celle d’une recherche libérée du carcan productiviste de l’économie capitaliste. Cette perspective ne saurait cohabiter avec une logique sécuritaire. La résistance doit continuer à Lyon II/Bron : la table de presse CNT tous les lundis, la comm’bouffe les mardis et jeudis restent, chacune sous leur forme, des espaces d’échanges, de débats et d’auto-organisation.

Nous demandons l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires et des conseils de discipline envers les étudiants, qu’ils soient poursuivis suite aux actions anti-sécuritaires ou pour avoir participé à la mobilisation qui s’en est suivie.

Nous demandons l’arrêt des mesures sécuritaires, du fichage des étudiants et de la répression.

Nous appelons à résister contre l’ensemble de ces mesures liberticides et répressives, et à faire pression sur l’administration dans ce sens.

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  • Le 4 mai 2007 à 17:20

    Toute petite précision : les étudiant-e-s inculpées sont accusé-e-s d’avoir détruit des grilles, mais rien ne prouve qu’ils l’ont fait, au contraire, beaucoup d’éléments justifient de leur absence sur cette action !
    Etant donné que la fac et les flics se servent de Rebellyon, c’est pas la peine de leur donner des éléments qui se retourneront contre les inculpé-e-s le jour du procés !

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