Soutien aux otages du terrorisme d’Etat

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L’agenda terroriste du collectif lyonnais de solidarité Tarnac informe :

Ce qui est attaqué ? Ce sont nos luttes, nos mots, nos modes de vie, nos armes, nos amitiés et la possibilité d’affronter l’ordre des choses. Face aux lois d’exception nous n’avons plus peur ; contre l’antiterrorisme comme mode de gouvernement : organisons-nous.

- Samedi 31 janvier : « Sabotons l’antiterrorisme », manifestation nationale à Paris, 15h, RER Luxembourg.

- Mercredi 4 février : « La fabrique du terrorisme »
Rencontre-débat avec Eric Hazan (Editions la Fabrique)

en solidarité avec les inculpés de Tarnac, pour dénoncer la frénésie sécuritaire et anti terroriste, l’ordre nouveau qui vient.

18H30, Université Lyon II quais, amphi Jean-Baptiste Say, entrée 16 quai Claude Bernard (rez-de-chaussée).

- Samedi 7 février : Discussion avec le groupe Dissent, contre le sommet de l’OTAN à Strasbourg (1 au 5 avril)

suivie d’un repas à prix libre. 18h - Atelier des Canulars - 91 rue Montesquieu, Lyon 7e.

Contact
solidaritelyontarnac[at]riseup.net

Un peu de lecture

L’état d’exception larvé qui en France s’affirmait déjà entre justice d’abattage en comparution immédiate et garde-à-vue à tout va, a repris récemment les vieux habits de l’antiterrorisme.
Des flics cagoulés qui descendent à 150 pour embarquer des paysans communistes à Tarnac. Des jeunes en taule depuis plus d’un an et sans jugement parce qu’on les a attrapé avec des fumigènes artisanaux alors qu’ils partaient soutenir les sans-papiers en lutte devant le centre de rétention de Vincennes ; parce qu’on les accuse d’avoir essayé de cramer une dépanneuse de la police au moment des émeutes anti-Sarkozy du printemps 2007.

Ces procédés ont de quoi susciter l’indignation. Nous sommes nombreux et nombreuses à avoir dénoncé l’arbitraire de la police et des juges, les montages grossiers téléguidés vraisemblablement depuis le ministère de l’Intérieur. Mais l’essentiel n’est sans doute pas là. L’indignation ne suffit pas : parce qu’au fond nous ne voulons pas d’une police plus efficace, plus scrupuleuse et plus soucieuse des droits de la défense. Parce que nous n’attendons rien d’une démocratie plus tolérante au sens où elle serait capable d’intégrer et de désamorcer davantage toute contestation. Protester contre les récentes menées antiterroristes au nom de la « démocratie » n’a guère de sens parce que précisément l’antiterrorisme est nécessaire à leur démocratie : celle qui se blinde, par tous les moyens, contre ce qu’elle ne peut assimiler : les rebelles, les étrangers, les sauvageons… Ceux et celles qui ne veulent pas rentrer dans le jeu.

A l’aube d’un possible mouvement social, affirmer notre solidarité avec tous les inculpés nous semble indispensable afin que la panoplie antiterroriste ne puisse pas être sortie trop facilement (on se souvient qu’il y a moins d’un an des responsables de l’UMP avaient dénoncé comme terroristes des associations de soutien aux sans-papiers du type RESF). Cette solidarité implique d’assurer d’abord un soutien matériel (en amenant un peu d’argent aux caisses de solidarité existantes, en diffusant l’information, etc.). Elle implique aussi de refuser la tentative d’intimidation, de nous organiser pour intensifier les luttes existantes contre l’ordre normal de la domination et ses dispositifs sécuritaires.

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  • Le 1er février 2009 à 22:12

    COMMUNIQUE SUITE A LA MANIFESTATION DU 31 JANVIER
    extrait de :
    http://www.soutien11novembre.org/spip.php?page=rubrique&id_rubrique=14

    La manifestation qui a eu lieu hier en soutien aux inculpés de l’antiterrorisme a réuni environ 3000 personnes, qui ont défilé à Paris, de Luxembourg à la prison de la Santé. Un dispositif policier démesuré jusqu’au ridicule a bloqué les manifestants, les empêchant de s’approcher de la prison où est incarcéré, entre autres, Julien. Cette provocation n’a pas empêché les manifestants de tirer toutes sortes de feux d’artifice, dont un certain nombre a atterri directement sur le dispositif policier, et dont les explosions ont été entendues depuis l’intérieur de la prison, où il a régné, à ce moment-là, une euphorie rageuse.

    La manifestation s’est ensuite repliée vers la place Denfert-Rochereau, où elle a été encerclée par la police, qui s’est livré à des arrestations arbitraires, visant spécialement certains membres des comités de soutien - qui sont encore actuellement gardés à vue. D’autres arrestations ont eu lieu peu après devant le centre de rétention de Vincennes, où une partie des manifestants s’était regroupée en soutien aux inculpés de l’incendie du centre - tous ont été libérés depuis.

    Cette manifestation était bien surprenante, par sa composition, très disparate à tous points de vue, et par la joie un peu tendue, et prometteuse, qui l’habitait. Il y avait là un certain chaos dans l’ordre des banderoles, des ralentissements, et des accoutrements, loin de ces kermesses bien rangées sur lesquelles chacun à l’habitude de se greffer. Ceux qui déjà avaient participé aux manifestations du 29 janvier ont pu constater que là même où l’on attendait spécialement d’ennuyeux cortèges, quelque chose d’autre se devinait. Hier, comme lors des diverses discussions qui ont émaillé la semaine de soutien, revenaient sans cesse une question : « et après ? », et un désir : celui de constituer une force. C’est en se liant à ce mouvement qui naît, aux initiatives locales, à la révolte montante, que les comités de soutien pourront gagner en puissance. Et obtenir la libération de tous les inculpés, et la levée des poursuites.

    le 1er février 2009.

  • Le 1er février 2009 à 17:47

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