Le soir du dimanche 26 février, ce sont des actes d’une violence sans limites que les colons israéliens ont commis dans la ville palestinienne de Hawara, près de Naplouse, et dans des villages environnants.
Ces exactions ont fait plus de 400 blessé·es palestinien·nes et au moins un mort, un pompier tué par balle. 75 maisons palestiniennes ont été détruites, une centaine de voitures ont été incendiées, des magasins incendiés et saccagés, un élevage de poulets incendié. L’armée israélienne, comme à l’habitude a protégé les colons et laissé faire les exactions.
Plus tôt dans la journée, des résistant·es armé·es palestinien·nes avaient tué à Hawara deux colons engagés dans l’armée israélienne d’occupation, ce qui constitue un acte de résistance au sens du droit international.
Des années d’impunité ont conduit à la situation d’aujourd’hui où c’est le ministre Itamar Ben Gvir, ouvertement raciste, suprémaciste, qui coordonne « les forces de sécurité intérieures » israéliennes. Et c’est à un autre raciste, Bezalel Smotrich, que va être confiée l’administration du territoire palestinien occupé, avec les pleins pouvoirs d’un gouverneur colonial. 75 ans après la Nakba, la catastrophe pour les Palestinien·nes de l’expulsion de leurs terres et de leurs villages en 1948, l’un et l’autre rêvent d’une nouvelle Nakba et les clés leur ont été données pour la provoquer.
Nous condamnons le communiqué du Quai d’Orsay sur ces événements. On ne peut pas continuer à « condamner » le meurtre de deux soldats israéliens et s’abstenir de condamner formellement les actes de vengeance collective commis par les colons contre toute une ville palestinienne avec la complicité évidente de l’armée d’occupation. On ne peut pas renvoyer dos à dos un peuple martyrisé qui tente de résister et l’armée d’occupation d’une des premières puissances militaires mondiales. Continuer dans cette voie, ce serait assumer une complicité avec les crimes commis par l’armée israélienne d’occupation et par les colons qu’elle protège.
Nous demandons en urgence aux autorités françaises de lancer, avec d’autres États notamment européens, une initiative d’envergure pour la protection du peuple palestinien. En même temps il faut sanctionner le gouvernement israélien, mettre fin à la coopération militaire, suspendre les accords bilatéraux avec l’État d’Israël, reconnaître enfin l’État palestinien, agir pour que l’Europe suspende les accords d’association entre l’Union européenne et Israël.
Nous appelons les citoyennes et citoyens épris de justice de rejoindre et développer la campagne internationale BDS de boycott, désinvestissement et de sanctions.
RASSEMBLEMENT
Samedi 11 mars 2023 15h00
Place de la comédie devant l’opéra de Lyon
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