Environ 150 personnes ont répondu à l’appel de l’Assemblée Générale Interpro (post-manif du 19 mars) et de la CNT (voir l’appel).
Une grande banderole ainsi que quelques drapeaux ont pu être déployées, et si les membres de la CNT étaient majoritaires à cette manif, on pouvait noter aussi la présence de plusieurs personnes venant de divers horizons politiques.
Aux abords de la place, les policiers sont présents en nombre (à pied, en motos, avec de nouveaux scooters du futur et en voitures). Certains même se cachent dans les coins, talkie walkie à la main.
La manifestation commence et se dirige vers Saxe-Gambetta, des slogans sont chantés, des habitant(e)s du quartier ainsi que des commerçant(e)s se posent des questions, curieux(ses), ils(elles) ouvrent la fenêtre ou sortent de leurs commerces pour savoir qui crient dans la rue : « Tout est à nous, rien n’est à eux, tout ce qu’ils ont ils l’ont volé... partage des richesses, égalité sociale ou alors ça va péter...ça va péter ! »
A Saxe-Gambetta, on croise notre comité d’accueil : deux voitures de police en plus, et cinq camions de gardes mobiles, pour 150 personnes !
On marche jusqu’au pont de la Guill’ où l’on croise une petite dizaine de camarades de Grenoble, venus en solidarité. Là, une trentaine de personnes se détache du cortège pour aller titiller les cathos de SOS Tout-Petits qui s’agenouillaient à ce moment-là contre les murs de l’Hôtel-Dieu.
C’est alors qu’une quinzaine de CRS et une demi-douzaine de BACeux déboulent de derrière leurs voitures et camionnettes et bloquent vingt d’entre nous contre le muret du trottoir d’en face de l’Hôtel-Dieu. Là, au bout de quelques minutes, le CRS qui semble être le chef nous annonce qu’il va procéder au contrôle de l’identité de tout le monde... ce que nous refusons collectivement, quitte à nous faire emmener au poste. Cependant, trois ou quatre personnes consentent à donner leur identité, après quoi ils pourront partir.
Au bout d’un moment, le même bouffon bleu nous dit qu’on peut partir. On pense que notre refus collectif a suffisamment mis la pression. Il ne voulait probablement pas avoir à expliquer à ses supérieurs pourquoi ceux-ci se retrouvaient avec 15 gardés à vue sans aucun motif d’arrestation...
Entre temps, la manifestation est arrivée place Bellecour, et après la dispersion une partie d’entre elle apprenant la souricière policière a commencé à se diriger vers l’Hôtel-Dieu, et croise en chemin les personnes qui étaient bloquées, et qui se dirigent vers Bellecour.
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