Voici la lettre de revendications adressée au directeur du CRA faisant état de leurs revendications.
Nous n’étions pas très nombreux, tout au plus une quarantaine, car l’information avait mal circulé.
Pas d’amis libertaires que nous rencontrions habituellement. Beaucoup de visages inconnus.
Vers les 14h30 nous sommes partis en direction du CRA de Saint-Exupéry situé près de l’aéroport du même nom à une trentaine de kilomètres de notre lieu de rendez-vous.
Dommage ! Beaucoup de conducteurs qui étaient venus avec l’espoir de remplir leur véhicule partaient « à vide » !
Arrivés sur les lieux où visiblement nous n’étions pas attendus (aucune autorisation n’a été demandée pour ce rassemblement que certains qualifierait de « sauvage ») nous nous regroupons devant le CRA. Pour l’instant, encore personne à l’horizon !
Nous commençons à crier nos slogans « liberté pour les prisonniers » « solidarité », « CRS SS »,… Nous faisons beaucoup de bruit. Avec des cailloux, nous tapons sur les barrières, les poteaux… Deux copains armés de poêles frappées l’une contre l’autre amplifient le boucan. L’un inscrit sur le bitume « feu à toutes les prisons ».
Des grilles hérissées de barbelés, truffées de caméras nous séparent de plus de dix mètres des « détenus » regroupés dans une cour également grillagée, trois, quatre flics faisant barrage devant eux en les surveillant de près.
Nous sommes choqués par leur « baraquement » dont les fenêtres sont solidement garnies de barreaux.
Nous faisons de grands signes aux détenus que nous arrivons à apercevoir et qui nous répondent par des cris et des grands gestes de leurs bras levés.
Visiblement ils sont heureux que nous soyons là pour les soutenir.
Entre temps, une demi douzaine de flics arrivent et se postent juste derrière le grillage en face de nous, l’air belliqueux, mais ils ne bougent pas. Ils attendent certainement des renforts. Deux ont des bombes lacrymo à la main.
Au bout d’un quart d’heure, nous décidons de nous disperser car leur inertie nous parait suspecte. Des cris rageurs fusent « nous reviendrons » !
En effet, deux camionnettes de la PAF nous attendent au bout de la rue longeant le CRA. Des flics en descendent et commencent à appréhender assez brutalement des copains qui essaient de se sauver en courant. Certains arrivent à récupérer leurs bagnoles mais sont arrêtés immédiatement pour contrôle de papiers.
Nous avons réussi à partir en sens inverse à travers champs. Nous avons récupéré notre véhicule deux heures après lorsque tout était calme.
Actuellement, nous ignorons encore si des arrestations ont eu lieu.
Herope FA-Lyon
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