A peine un mois depuis la rentrée et les équipes des vies scolaires sont déjà surmenées.
Avec le protocole sanitaire, de nouvelles tâches leur ont été imposées comme celles de faire respecter à des centaines d’élèves le port du masque, de gérer les flux d’élèves dans le respect des consignes sanitaires dans des temps de plus en plus courts. Dans une ambiance de travail déjà sous tension, difficile de ne pas craquer !Les temps de demi-pension ont été réduits pour permettre un flux d’élève plus rapide.
Non seulement, on ne laisse pas le temps aux élèves de profiter de ce temps de pause, mais les A.E.D voient également leur pause réduite.
Souvent, le manque d’effectif oblige le personnel en pause à continuer de travailler, le privant d’une vraie pause méridienne pourtant obligatoire !
Par ailleurs, dans les internats, les situations de travail se dégradent. Avec les nouveaux rythmes, les levers sont faits plus tôt et les temps de préparation sont raccourcis. Les surveillant-e-s d’internats doivent être garants de ce nouveau rythme militaire sans personnel supplémentaire.
Petit à petit, l’organisation du travail empêche les A.E.D de faire le leur et d’assurer pleinement leur rôle d’assistant d’éducation en lien avec les élèves.
La période d’épidémie et la gestion catastrophique de celle-ci par le gouvernement ne fait que mettre en lumière le manque d’effectif chronique dans l’Éducation Nationale. Depuis des décennies, les coupes budgétaires se multiplient. Chaque année, les établissements accueillent de plus en plus d’élèves avec de moins en moins de moyens.
Chaque année, de nombreux A.E.D ne voient pas leur contrat renouvelé alors que les effectifs sont en tension !
Cette incohérence n’est que le résultat d’années de casse du Service Public de l’Éducation Nationale. Comme pour tous les autres, l’État sape le Service Public de l’Éducation en réduisant les moyens et en précarisant son personnel. Malgré le développement de la précarité chez le personnel de l’Éducation Nationale, les A.E.D ne sont pas muselé.e.s et sont déterminé.e.s à ne pas succomber à la pression. Ils ont le soutien du personnel de l’Éducation Nationale qui se bat également contre la précarisation et subit aussi le sous-effectif de la Vie scolaire.
Le recrutement massif d’AED adapté aux besoins des établissements
Un minimum d’un temps plein AED pour 75 élèves, 50 en zone difficile
Des moyens de remplacement spécifiques pour les AED- Le versement de la prime REP aux AED affecté-e-s en Éducation prioritaire
Le passage aux 35 h / semaine effectives et le respect du crédit formation de 200h
La sortie de la précarité des AED !
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