Nous avons le regret de vous apprendre que mercredi 23 septembre, Doona, une jeune étudiante trans a mis fin à ses jours.
Après avoir traversé plusieurs crises suicidaires, le CROUS lui signifie alors que si elle recommence, elle perdra son logement. Maltraitée par le milieu médical transphobe et mise en danger par le CROUS, elle décide d’en finir à la gare de Montpellier.
Cette situation nous rappelle tristement ce qui s’est passé avec un de nos camarades en novembre dernier, et nous le redisons : « Nous n’avons pas suffisamment de mots pour crier notre douleur et notre tristesse ».
Les institutions nous montrent à nouveau leur manque d’empathie et leur mépris à l’égard des étudiant-e-s précaires dont la santé mentale est dégradée par celle-ci, les poussant jusqu’au suicide.
Son acte nous rappelle également ceux de Laura, de Mathilde et de toutes les autres femmes trans mortes et poussées au suicide à cause de la transmisogynie.
Aujourd’hui un nombre considérable d’étudiant-e-s et de personnes trans n’ont pas accès aux services de santé par manque de moyens ou d’accessibilité et ont des mauvaises expériences avec les services sociaux censés nous aider.
Alors que nous tirons la sonnette d’alarme depuis novembre dernier, nous pouvons faire le constat que rien ne bouge, que la précarité étudiante s’aggrave et que l’Etat somnole lorsque nous crions.
Peu avant son passage à l’acte, Doona écrivait sur son profil Facebook « Si je meurs, [...] faites péter un scandale ».
Nous appelons donc à un rassemblement Mardi 29 septembre à midi devant le siège social du CROUS Lyon, 59, Rue de la Madeleine pour demander justice pour Doona, pour Anas et tous-tes les autres.
Solidaires étudiant.es Lyon, le Collectif Fiertés en Lutte
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