MATISCO LE MENSUEL D’INFOS SANS PUBLICITÉ SANS SUBVENTION ET SANS CENSURE DE MÂCON

7 ème numéro, Germinal an 215 au calendrier Républicain (mars 2007)

 1. Aménagement urbain, des quartiers oubliés
Dans cette frénésie de travaux voulue par la municipalité « Courtoise », des erreurs et des oublis de réaménagement urbain ont été commises. Tout d’abord le quartier de la gare de Mâcon ville est en décrépitude. Le parking manque de places alors que 2000 salariés prennent leur train pour aller travailler à Lyon tous les jours. La gare routière n’offre pas assez de places pour accueillir les bus scolaires et le plus scandaleux c’est que les personnes handicapés sont obligées d’attendre sous la pluie en plein parking pour prendre leur bus (vu de mes yeux vus un vendredi soir de départ week-end). Au lieu de construire ce parking sous marin Lamartine qui sera à moitié rempli et géré par le privé qui s’en mettra plein les poches, il aurait mieux fallu le construire sous la gare qui a réellement besoin de place libre. Toujours dans cette gare , les habitants de Bioux qui viennent à pied sont obligés de faire un contournement d’un kilomètre (!!!) pour accéder aux trains , là encore toujours pas d’aménagement piétonnier pour sortir de la gare à côté du cimetière Saint Brice.

A Flacé, ce sont les appétits des promoteurs immobiliers privés dont les habitant sont victimes (Le clos de la liberté 63 logements en résidence de standing) , la construction d’immeubles imposants et laids sur un site pollué sans respecter l’avis du voisinage est inacceptable.

Dans le centre ville, des équipements et commerces ont fermés , ferment ou vont fermer (Bibliothèque et France Télécom Cours Moreau, Clinique Denis et Val Fleuri, Coopérative du Mâconnais Beaujolais, Cinémas Marivaux et Cordeliers, Grand Bazar du Mâconnais , Prisunic, la liste est longue dans ce champ de ruines urbain) Aucune vision d’avenir sérieuse n’est en œuvre pour développer ce centre-ville. Et ce n’est pas l’ouverture heureuse d’une épicerie Quartier de la préfecture qui vont masquer ces longues années de désertification. Des milliers et des milliers de mètres carrés soumis à la spéculation immobilière sont à l’abandon avant de probables opérations juteuses . Va t’on chasser les pauvres du centre ville comme à Marseille ?
Il est évident que qu’une équipe municipale n’est pas responsable de toutes les difficultés d’une ville, toutefois mépriser les citadins , les consulter sans respecter leurs avis est une faute. Le système politique à besoin d’une évolution profonde, le mandat révocable et la démocratie directe permettrait aux citoyens d’être réellement acteurs et non figurants de la vie communale.

 2. La réalité des chiffres de l’emploi
CEMOI Courtois qui crée des emplois ici ! Ce cri de fierté du maire et de l’équipe municipale est trompeur.
Si effectivement la situation de l’emploi s’améliore dans le bassin d’emploi Mâconnais Val de Saône, c’est surtout grâce au Papy Boom et la vitalité de la région Rhône Alpes. Les rares entreprises qui ont bien voulu s’installer (pour combien de temps ?) sont principalement dans le domaine transport logistique (logique du tout camion) De plus, les nombreux emplois crées sont précaires et sans avenir (aussi bien dans le public que dans le privé) On ne va pas faire les grincheux mais cet excès d’optimisme est illusoire. Une vrai mesure d’avenir serait de développer les formations qui sont misérables pour un chef-lieu de département, l’absence de FAC d’AFPA et d’IUT est un réel handicap pour le bassin local (comment attirer des entreprises viables sans former des employés qualifiés, des cadres et des ingénieurs ?).

On a de la chance d’être bien situés, bien desservis par les transports et de pouvoir travailler non loin à Lyon. Les villes de Chalon, Le Creusot et Montceau (population en baisse de –1% en moins minimum par an) sont isolées et victimes des délocalisations et restructurations (KODAK,WILLIAM SAURIN,GERBE Montceau en sursis … ) Le patronat en Saône et Loire n’est pas moins voyou que dans le reste de la France : c’est dommage, nous cochons de salariés nous sommes trop honnêtes, donc pauvres.

 3. L’Agriculture en question (prélude à la journée biodiversité du 18 mars)
De 1945 à nos jours, notre agriculture suit un processus d’industrialisation croissante qui s’inscrit dans le mouvement productiviste occidental.
 Le but de cette politique aveugle et délibérée :

• Inféoder le monde paysan au capitalisme. L’agriculture se voit assigné un double rôle de consommateur de produits industriels (engrais, semences, pesticides, machines) et de services. Il est pourvoyeur de matières premières à bas prix pour l’industrie et le commerce agro-alimentaire.
• Promouvoir le pays sur la scène économique mondiale et assujettir les pays pauvres à notre alimentation dénaturée.
   Parmi les moyens utilisés :
• La propagande via les multinationales et la chambre d’agriculture.
• Les subventions(elles représentent en France la moitié du revenu agricole) dont la répartition est pour le moins inégalitaire (20% des agriculteurs favorisés accaparent 80 % des aides publiques dont le Prince Albert de Monaco et la Reine d’Angleterre) Tout cela au frais du contribuable.

 Les résultats :

• Pollution des sols, de l’eau (et ce sont encore les consommateurs qui paient plus de 80 % de la facture de dépollution : assainissement , traitement des eaux ,…) de l’air, des aliments (bourrés de sels, de sucres, de pesticides, d’OGM et d’autres produits chimiques)
• Malnutrition généralisée , dégradation de la santé.
• Ravages environnementaux irréversibles (déforestation, biodiversité)
• Anéantissement de l’agriculture vivrière , misère, dépendance.
• Ecart de revenus multiplié par 50 en un siècle entre les gros et les petits agriculteurs.

Cette évolution n’a rien d’inéluctable . C’est le fruit de l’entente entre politiciens et maîtres du grand business
Et ça a très bien fonctionné parce qu’en face , aucun consensus de résistance vraiment efficace ne s’est mis en œuvre.
 Que faire aujourd’hui pour lutter contre ces dérives ?

• Au niveau des agriculteurs : entraide (banque du travail) coopératives (CUMA : coop. d’utilisation de matériel agricole ) diversification des productions et regroupement syndical indépendant ( Confédération Paysanne)
• Refus de intrants chimiques et de la privatisation du vivant.
• Pour les consommateurs : court-circuiter la grande distribution , privilégier l’approvisionnement local , les produits bio.
• Ensemble : créer des structures de solidarité comme les AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui lient des paysages à un réseau de particulier.

 4. Agenda du mois
 Action de rue ATTAC « contre la dictature du profit » le samedi 10 mars 15h Place Saint Pierre
 Réunion du comité ATTAC le lundi 12 mars 20h15 à la MJC Héritan
 Débat sur le nucléaire le mardi 13 mars 20h au Bistrot citoyen Pétrus 99 rue de la Coupée à Charnay
 Manif à Lyon contre EPR le samedi 17 mars départ 7 heures de Mâcon en vélo départ en bus aussi de Charolles, Cluny, Mâcon et Chalon
 Journée biodiversité ATTAC le dimanche 18 mars 10-18h au Gymnase Héritan (participation de la Confédération Paysanne, Greenpeace, CAPEN, SEL de Cluny et Mâcon, les faucheurs d’OGM …marché paysan, greffes, bourses aux graines, stands et conférences)

 Rassemblement de soutien à Camille (qui en a bien besoin) poursuivie pour refus de prélèvement ADN suite à présomption de délit (une grande première en France !!!) le mercredi 21 mars à partir de 13h30 devant et dans le tribunal correctionnel de Mâcon, rue de la préfecture

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