Les salarié-es de l’IME Pierre de Lune ont interpellé leur direction d’établissement et la direction générale sur les moyens insuffisants déployés pour le nouvel IME Pierre de Lune.

En effet, la nouvelle organisation prévoit une baisse conséquente de l’effectif salarié-es, au regard de l’augmentation d’enfants accueillis sur le nouvel établissement :

• 2 veilleurs de nuit pour 8 enfants accueillis sur Pierre de Lune 1
  contre 2 veilleurs pour 24 enfants pour Pierre de Lune 2, et cela sur 3 sites.
• 4 éducateurs pour 6 ou 7 enfants à Pierre de Lune 1
  contre 3 pour 8 enfants prévus, sur le nouvel établissement.

Du fait de la spécificité de l’établissement, en lien avec l’hôpital de Saint Cyr au Mont d’Or, l’ARS avait reconnu la nécessité de fonctionner avec des effectifs plus importants, et malgré un taux de remplissage très inférieur à ce qu’il devait être.

Ces enfants qu’aucune structure dite classique n’était pas ou plus en capacité d’accueillir, souffrent de graves troubles du comportement et de la personnalité, et manifestent aussi des épisodes d’agressivité souvent imprévisibles.
En novembre dernier, c’est une de nos collègues qui en a fait les frais et qui grâce à l’intervention de ses collègues a échappé au pire Cela s’est déroulé avec un taux d’encadrement encore intact. Que ce serait-il passé si les faits s’étaient déroulés avec le taux d’encadrement prévu à ce jour ?
A noter que ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

Les salarié-es de l’IME Pierre de Lune revendiquent le droit à travailler dans des conditions normales, inhérentes aux types d’enfants présents dans l’établissement. L’augmentation de l’exposition aux risques psychosociaux est à craindre et la sécurité et l’intégrité physique des salariés-es mais aussi des enfants, sont fortement à interroger. Et que dire de l’accompagnement éducatif des jeunes, si ce n’est que celui-ci n’en sera relégué qu’au strict minimum.

Depuis leur arrivée dans leur nouveaux locaux les membres du personnel sont livrés à eux même, dans des conditions regrettables, avec certes des locaux neufs, mais pas suffisamment aménagés pour accueillir les enfants dans de bonnes conditions. Ils pallient constamment au manque d’organisation et sont amenés, au quotidien, à travailler dans l’urgence. Leurs horaires sont aussi à requestionner avec une inégalité et une grande disparité pour chaque membres du personnel éducatif.

Sur la question des moyens, la réponse de la direction générale est évidemment très décevante, et en signe de protestation, les salarié-es seront en grève le 9 février.

Il faut aussi se dire que si un tel établissement avec une telle spécificité voit ses moyens baisser, à quoi les autres établissements doivent-ils s’attendre ?
La nouvelle organisation de Santy (autre établissement de l’ADAPEI du Rhône) a conduit à une déqualification importante avec des départs en retraite des éducateurs spécialisés non remplacés, ou transformés en postes AMP.
Afin de soutenir leur mouvement, les salarié-es de Pierre de Lune appellent l’ensemble de leurs collègues des autres établissements à soutenir leur action.

NOUS, SALARIÉ-ES DE L’ADAPEI DU RHONE SOMMES SOLIDAIRES DE NOS COLLEGUES DE PIERRE DE LUNE ET SOUTENONS LEUR MOUVEMENT POUR RECLAMER :

Que les équipes de proximité conservent un taux d’accompagnement actuel, à savoir 4 pour 8 enfants, afin de garantir un travail de qualité auprès des jeunes, de garantir leur sécurité, mais aussi celle des salariés qui les accompagnent, et de les prémunir ainsi des risques psycho-sociaux.
Que les veilleurs de nuit puissent travailler en toute sérénité en créant un minimum de deux postes supplémentaires absolument nécessaires à un bon accompagnement des enfants la nuit.