Depuis le 15 novembre, l’Amphi C de la faculté de Bron est occupé par des étudiant.e.s et les expulsé.e.s de La Part Dieu. En parallèle plusieurs associations, collectifs, squatters, habitants, luttent pour trouver un hébergement pour les familles, les mineur.e.s et majeur.e.s isolé.e.s, les sans-papiers... que les pouvoirs publics laissent impunément dormir dehors en période hivernale. Face à cette politique répressive des pouvoirs publics plusieurs noyaux de luttent se sont mobilisés pour trouver des solutions ces dernières semaines.
Nous avons déjà pu faire converger ces plusieurs luttes en organisant le mardi 28 novembre une première assemblée sur l’hébergement réunissant près d’une dizaine d’association et de collectif.
Le mouvement commence à prendre de l’ampleur à la plus grande crainte de la préfecture. Plusieurs familles mobilisées dans le collectif « Jamais Sans Toit » ont pu trouver un logement et la manifestation du 2 décembre a pu mobiliser environs 1000 personnes dans une question normalement peu mobilisatrice.
Mais de l’autre côté la politique répressive de la préfecture est toujours en cours. Cela fait presque 1 mois que le camps Mandela, regroupant environs 200 personnes d’origine des Balkans, risque une expulsion sans solution de relogement.
Les réfugié.e.s de l’Amphi C risquent de se faire expulser dans les prochains jours. Pour ces dernier la préfecture propose de les « loger » pendant 10jours dans un gymnase à Meyzieu, tout près d’un centre d’expulsion... Sans compter les recensements qui se font dans un tel lieu, ce gymnase semble être la première porte d’entrée pour quitter le territoire.
La préfecture se masque sur des solutions d’urgence pour continuer sa chasse aux migrant.e.s et aux sans-papiers. Cette dernière ne prend jamais en compte la régularisation des sans-papiers ni de proposer des logements pérennes. Pourtant de nombreux bâtiments publics vacant ont la capacité de loger décemment les réfugié.e.s, migrant.e.s et les sans-abris. l’Etat préfère payer des vigiles pour bloquer une occupation, ou des camions de CRS avec tout leur équipement pour mettre des gens dans la rue au lieu d’ouvrir des lieux d’hébergements pour tous et toutes.
Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons construire un rapport de force capable de faire reculer les politiques répressives de la préfecture, porte-parole de l’Etat.
Nous devons nous organiser ensemble pour mettre fin à cette violence étatique ! Chaque personne à droit à un logement et ce n’est pas à l’Etat de choisir qui doit être à la rue ou non.
Nous appelons ainsi tous les collectifs, associations, squats, habitant.e.s, sensibilisé sur la question de l’hébergement à venir partager un repas à 19h et à participer à une grande assemblée à 20h le mardi 5 décembre à l’Amphi D de Lyon II Bron.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info