Concernant la plainte engagée contre Lahso, le juge refuse de prendre en compte la demande des familles d’un accompagnement social et d’un hébergement au-delà du 31 mars, il souligne néanmoins les responsabilités qui incombent à l’Etat.
Ainsi lorsque l’Etat délègue ses pouvoirs et ses financements à une association, pour s’occuper du plan froid, elle accepte tout cela avec grand plaisir, mais lorsque l’on reproche à cette même association de ne pas respecter la loi, elle se défausse de ses engagements et renvoie les plaignants vers l’Etat.
On voit donc bien que la responsabilité de cette association « gère misère » qu’est Lahso ne fonctionne que dans un sens, elle n’est que le substitut de l’État et joue le rôle de fusible utile.
On a ainsi pu apprécier lors du procès la grande solidarité de nombreuses associations lyonnaises complices (telles que le Foyer Notre Dame des Sans Abris, ALYNEA, l’Armée du Salut mais encore des militants de la LDH, de RESF, ou encore le fondateur de l’ALPIL). Elle se sont positionnées du coup contre les sans abris et non en soutien, à l’inverse de ce qu’elles revendiquent sur leurs jolies brochures en papier glacé !!
Il est toutefois à noter que la décision du juge à été influencée par la résolution du CA de Lahso du 31 mars 2014 qui dit : « qu’elle n’assurera plus les missions d’hébergement d’urgence sans garanties de solution pour les personnes hébergées au moment de la fermeture »
Nous prenons bien acte de cette résolution et serons sur le qui-vive lors de la fin du plan froid 2015 !!
D’autre part, le juge a accordé les deux mois légaux de délai avant l’expulsion, reconnaissant implicitement que le contrat signé entre les habitants et Lahso équivalait à un bail locatif classique.
Grâce à leur refus de quitter les lieux en application de l’article L 345-2-3 du Code de l’Action Sociale et des Familles, les personnes hébergées dans le cadre du plan froid vont donc finalement rester jusque début septembre.
Cette décision montre donc l’absurdité du plan froid et de la gestion au thermomètre puisqu’en refusant de retourner à la rue, des personnes en situation de détresse se seront finalement maintenues 10 mois dans des locaux d’un centre d’hébergement d’urgence, soit bien au-delà du délai initialement prévu.
Le principe d’un hébergement qui continue au-delà du 1er avril a maintenant été confirmé par une décision de justice !
Nous invitons alors Lahso et les autres associations « gère misère » à réfléchir aux conséquences de ces décisions afin que plus personne ne soit jetée à la rue le 1er avril sous prétexte de la « fin du plan froid ».
Dans tous les cas, nous serons présents sur le terrain pour continuer à faire respecter les droits des mals-logès !
Collectif Pied de Biche et Barricade (ex collectif logement)
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