La promesse de campagne d’Emmanuel Macron de créer un service national universel s’est concrétisée. Ayant pour objectif de fédérer la jeunesse autour de valeurs communes et de créer un « sentiment d’unité nationale », ce projet est, selon le gouvernement, « la réforme de société la plus puissante depuis de nombreuses années ».
Les 2000 pionnières et pionniers de ce tout nouveau « SNU » ont été sélectionné.es et réparti.es hier sur toute la France pour tester le programme, et, évidemment, en faire la promotion. Salut du drapeau, Marseillaise, cours d’autodéfense, parcours du combattant et port de l’uniforme bleu-marine seront à l’ordre du jour.
L’objectif à terme est de convoquer chaque année plus de 800.000 jeunes de 16 ans, garçons comme filles, pendant plus d’un mois, sans aucune possibilité de réformer quiconque.
Le gouvernement a donc décidé, dans une perspective militariste, impérialiste et viriliste, d’abandonner une jeunesse aux mains de corps d’armée, ou les personnes issues des classes populaires se font facilement maltraiter, en particulier s’ils n’ont pas la bonne couleur de peau, ou ne font pas assez "homme". Le tout en invoquant le mythe du "brassage social" qui en réalité ne s’opérera pas plus dans le SNU qu’il ne s’opérait dans le service militaire.
Ce projet s’inscrit dans la logique sécuritaire de ces dernières années (état d’urgence, répression violente des mouvements sociaux etc.), et prouve une fois de plus que le gouvernement a peur de la jeunesse et cherche à la domestiquer. Évidemment, un des objectifs sera de redorer l’image de l’armée, et de repérer les potentielles recrues pour celle-ci. Mater les révoltes de jeunes et surveiller la population sont aussi des objectifs de cet encadrement forcé.
>Précisions sur le défaitisme révolutionnaire
GUERRE de CLASSE : Nous publions ici notre traduction en français de l’importante contribution des camarades de Proletarios internacionalistas concernant l’essence même et le développement du défaitisme révolutionnaire.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info