Résumé :
« Je courais en pensant à Anna est le récit d’une vie entièrement consacrée aux luttes sociales issues des années 1968 et 1969 en Italie. Des révoltes de prisonniers aux Brigades rouges en passant par les Noyaux armés prolétaires, ce récit inédit, décrivant le monde des détenus politiques, les luttes sociales et les débats internes des organisations révolutionnaires, rompt l’épais silence qui étouffe encore cette période durant laquelle l’Italie devait composer avec l’insurrection armée. Témoignage rare et historique, cet ouvrage permet au lecteur de plonger dans le tourbillon social et politique de cette époque. »
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Extrait :
« La protestation contre les mille injustices, vexations et abus, contre les passages à tabac, contre le recours aux lits de contention, aux cellules matelassées et à l’isolement total se transformait en révolte contre la détention, contre la prison entendue comme institution et comme lieu de dévoilement de la logique répressive inhérente à l’entièreté du système. Parler d’une société sans prisons signifiait bien plus que demander le respect pour les citoyens enfermés. Cela remettait la relation entre exploitation et exclusion au centre. Cela conférait aux détenus rassemblés sur les toits des prisons en flammes la même identité et le même prestige qu’aux ouvriers qui occupaient les usines. »
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A propos de l’auteur :
Pasquale Abatangelo naît en 1950 à Florence, en Italie. Après une série d’expériences de rue qui le conduisent plusieurs fois en prison, il participe aux soulèvements du mouvement des prisonniers prolétaires et aux manifestations de la gauche révolutionnaire italienne. Membre des Noyaux armés prolétaires et des Brigades rouges, il a purgé vingt et un ans d’emprisonnement, six ans de semi-liberté et quatre ans de probation. Il ne s’est jamais repenti ou dissocié.
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