Quelles luttes et quelles solidarité avec les sans-papiers ?
Le Front antiraciste et le Front syndical de la CGA Lyon organisent une projection débat du documentaire « Clandestins » : d’autres vies que les vôtres.
Ce sera l’occasion de connaître les conditions de travail de travailleurs et travailleuses sans papiers présentées dans ce documentaire, et d’en discuter ensuite.
Comme l’actualité malmène ce sujet et comme la politique stigmatise cette partie de la population, il est important d’en distinguer les enjeux.
Et de se demander quelles luttes sont à mette en places en solidarité avec les plus démunis.
Rendez-vous le vendredi 24 février à partir de 18h30 à la Plume Noire pour un début de projection aux alentours de 19h00.
Synopsis du documentaire :
Ils n’ont pas fui les bombes mais la misère. On les appelle clandestins. Ils travaillent, mais sans papiers.
Combien sont-ils ? 400, 500 000, peut-être, dans une France de 66 millions d’habitants.
À peine 1% de la population, mais qui cristallise beaucoup de peurs et de rejets.
Au pays, ils ont laissé une épouse, un fils, une mère. Ils leur ont promis une vie meilleure.
Aujourd’hui ils rasent les murs. Ils sont ceux que les autorités veulent expulser en priorité. Alors ils acceptent les boulots ingrats, les horaires décalés, les salaires amputés. Souvent ils gagnent moins que le Smic. Souvent, ils paient des impôts. Certains employeurs profitent d’eux. Pas de recours.
Comme l’écrivait Hugo : « L’exil, c’est la nudité du droit ».
Malgré les risques, ils sont 5 à prendre la parole. 5 de ces « migrants économiques », que l’actualité ou l’Administration réduisent parfois à des statistiques. 5 histoires singulières, à visage découvert.
Sidy le Sénégalais est manoeuvre dans le bâtiment. Emma, la Chinoise, est elle manucure. Rahman, le Bengladais, livre des sushis. Fanny, l’Ivoirienne, garde des enfants. Enfin, Armando l’Albanais, est menuisier.
Ils sont en France, parmi nous, depuis 5, 10, 12 ans. Aujourd’hui, pour la première fois, ils parlent. Ils ne font pas de politique, mais racontent la vie. Celle qu’ils ont trouvée ici, celle qu’ils ont fuie, là-bas. Par ce récit simple et puissant, ils effacent certains préjugés et se dessinent eux-mêmes dans notre paysage.
Eux, ces « clandestins », qui ont d’autres vies que les nôtres.
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