La diffusion éclair de 3 000 exemplaires en deux mois de la réédition des Souvenirs d’Antoine Gimenez indique combien le bougre a trouvé les mots pour nous parler des femmes et des hommes engagés dans l’expérience révolutionnaire espagnole, et des « motivations plus ou moins conscientes qui les faisaient agir ». En cette 80e décennie, les derniers témoins ne sont quasiment plus là. C’est en leur hommage que nous avons rassemblé dans A Zaragoza o al charco ! des parcours personnels recueillis entre 2006 et 2010 auprès de protagonistes ou leurs enfants, devenus des amis.
La discussion sera proposée avec un support photos. Nous évoquerons les nouveautés contenues dans la réédition des Fils de la nuit, puis nous aborderons les conditions de la chute de Saragosse en juillet 1936, et ses conséquences, à travers les récits d’Engracia Galván, fille de Florentino, militant CNT et membre du Conseil d’Aragon, Petra Gracia, jeune libertaire de Saragosse, mère de Tomás Ibánez, Emilio Marco, milicien de la colonne conduite par Antonio Ortiz, Hélios Peñalver, fils de Juan, cénétiste du Bajo Llobregat et centurion d’Emilio, Isidro Benet, du Groupe international de la colonne Durruti, et son fils César, et enfin Antoine, fils de Manolo Valiña, homme d’action de la CNT-FAI.
Nous reviendrons ensuite sur le déploiement de l’anarchisme en Espagne avant 1936, et sur l’expérience communiste libertaire en Aragon (1936-1937).
Les giménologues
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