Jeudi premier septembre, trois flics qui tentaient d’interpeller des jeunes impliqués dans un deal de hachich ont été joyeusement repoussés et roués de coup par une vingtaine d’habitantEs du quartier, ce qui a permis aux personnes visées de s’esquiver... Deux jours plus tard, le vendeur s’est fait arrêter au même endroit, et a écopé de huit mois ferme et sept cent cinquante euros d’amende en « dommage et intérêt », pour une échauffourée à laquelle il n’a finalement pas participé : la “justice” française ne fait même plus semblant de traiter des cas, et si le type en question ramasse pour les autres, c’est bien pour mettre la pression et continuer à contrôler les « turbulentEs ». Retour en somme aux punitions collectives, sur le mode du « si ce n’est toi c’est donc ton/ta frère/sœur »...

Le 10 juillet, à la sortie d’un bar du septième arrondissement, l’intervention des flics provoque un petit attroupement... Au final, une personne sera placée en garde à vue pour rébellion et un badaud, resté sur place pour témoigner de la violence des flics, est interpellé après avoir essayé de s’interposer en saisissant une matraque. L’affaire a été jugée le mardi 7 septembre et malgré les nombreuses attestations et témoignages, faisant tous état de violences policières, les juges ont déclaré coupables les deux victimes : trois mois avec sursis pour l’un, cent jours amendes pour l’autre.

Mardi 28 septembre à Roanne, un jeune de 25 ans accusé de « s’être moqué de la nouvelle tenue des policiers » au début de l’été a pris un mois de prison ferme. Y a vraiment pas de quoi rire.

Le samedi premier octobre un homme a été interpellé à la gare Perrache par des contrôleurs TCL, puis confié aux flics qui l’ont placé en garde à vue pour « délit de fraude habituelle » : il en était à son onzième PV. Encore de la prison ferme en perspective pour cause de grande précarité...