Dans le cadre d’une série de conférences sur la « Nucléarisation du monde » la librairie la Gryffe reçoit le samedi 9 novembre 2019 à 15h30 Jean-Marc Royer, auteur de Le Monde comme projet Manhattan. Des laboratoires du nucléaire à la guerre généralisée au vivant, Éd. Le passager clandestin, 2017. Dans cette étude l’auteur montre que la première explosion nucléaire du 16 juillet 1945 (bombardement atomique de Hiroshima et Nagasaki par le gouvernement des USA) est l’acte d’un appareil d’état destiné à asseoir sa domination sur le monde en prenant l’humanité pour cible. Le nucléaire est d’abord un crime contre l’humanité. Ce bombardement a ouvert une époque terrifiante dans laquelle les complexes scientifico-militaro-industriels ont commencé à coloniser les appareils d’état. Rupture dans l’histoire du capitalisme cet épisode ouvre la voie à une guerre généralisée au vivant que Jean-Marc Royer analyse comme une radicalisation du capitalisme générant des bouleversements anthropologiques majeurs. Au-delà d’une analyse centrée sur le « nucléaire », l’essai et le débat ouvert par J-M Royer s’attachent à montrer le parallèle entre le capitalisme et le mode de connaissance scientifique qui poursuivent une même finalité : réduire le réel à une abstraction.
La prochaine rencontre/débat sur la « Nucléarisation du monde » aura lieu à la Gryffe ; le mercredi 20 novembre à 19h avec Raphael Granvaud autour de son livre Areva en Afrique une face cachée du nucléaire, éd. Agone, 2014.
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