A lire sur l’excellent site « Article11 »
Les 1er et 2 juin auront lieu à Paris les Rencontres nationales des travailleurs et travailleuses du sexe, organisées et animées par le Strass, syndicat autogéré de la profession. L’occasion parfaite de revenir sur une lutte trop souvent incomprise ou caricaturée, en compagnie de Morgane Merteuil, porte-parole du syndicat.
Morgane Merteuil est la porte-parole du Strass, jeune syndicat autogéré des travailleurs et travailleuses du sexe, créé en France en 2009. Une organisation qui défend « les droits des personnes exerçant un travail sexuel, c’est-à-dire toute forme d’activité rémunérée engageant directement la sexualité de la personne qui l’exerce ». La charte précise que les activités professionnelles de travail sexuel concernées sont nombreuses : le syndicat entend non seulement défendre les droits des prostitué.e.s et des escorts, mais aussi ceux des hôte.sse.s, des acteurs et actrices pornographiques, des opérateurs et opératrices de téléphone rose, et des masseurs et masseuses érotiques. Revendiquant l’application du droit commun pour les travailleurSEs du sexe, le Strass réclame le droit à exercer un travail sexuel en disposant d’un égal accès aux droits sociaux et économiques dont jouissent l’ensemble des travailleurs.
J’ai contacté Morgane via son copain. Après un simple coup de fil sur son numéro « dont elle se sert aussi quand elle bosse », nous avons convenu d’un rendez-au café, en plein après-midi, finalement décalé à cause d’un client de dernière minute. « J’ai assez peu de boulot durant certaines périodes, je ne peux vraiment pas me permettre de refuser », m’a-t-elle rapidement expliqué. Puis ce dernier l’a lâchée sans crier gare. « Ça arrive tout le temps, un client te fait courir et puis disparaît », soupire-t-elle. On a donc re-décalé, et on s’est installés pour discuter une petite heure.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info