L’effet de surprise a été total. En effet, la direction d’Egis-Rail communique très peu sur son activité à Jérusalem, y compris auprès de son personnel.
Une brève entrevue a pu avoir lieu avec l le Directeur, Olivier Bouvard (qui avait fait la sourde oreille aux demande de rencontre des associations). On peut dire que pour le moins cette action a suscité curiosité et intérêt.
outre le tract dont le contenu figure ci-dessous, la plaquette nationale des associations : Association France Palestine Solidarité, CFDT, CGT, FIDH, Al Haq, LDH, Solidaires, Plateforme des ONG pour la Palestine a été diffusée
Texte du tract :
EGIS RAIL : ne participez plus à la colonisation de la Palestine !
Nous nous félicitons du renoncement d’Egis (contraint par la caisse des dépôts) à sa participation au récent appel d’offre concernant le tracé d’une nouvelle ligne (marron) de tramway reliant la partie israélienne de Jérusalem aux colonies à l’Est de la ville, mais appelons l’entreprise française à se retirer totalement du projet de tramway, à l’instar du fonds d’investissement français Meridiam, de l’australien Macquarie, du géant canadien Bombardier ou de l’entreprise allemande Siemens.
Depuis plusieurs années, nous dénonçons l’implication d’entreprises françaises dans la construction du tramway de Jérusalem, outil de la politique de colonisation et d’annexion israélienne, en violation complète du droit international. Rappelons que la colonisation constitue un crime de guerre, selon le statut de Rome de la Cour Pénale Internationale.
Le retrait de Systra de ce projet était annoncé dès juin 2018 par son actionnaire de référence la SNCF, invoquant le droit international public. Il était suivi du retrait d’Alstom en mai 2019 indiquant que « l’appel d’offres et le projet lui-même sont ostensiblement nuisibles, ou pourraient potentiellement nuire aux droits de l’Homme ». Le gouvernement, lui-même, met en garde « … des citoyens et des entreprises qui seraient engagés dans des activités économiques ou financières dans les colonies israéliennes »
Egis est la dernière entreprise française impliquée dans la réalisation de ce projet.
Egis est encore engagé, au travers de contrats antérieurs, dans la réalisation de l’extension de la ligne rouge et la création des lignes verte et bleue. Il reste pilote de l’ensemble des travaux actuellement engagés, en interface direct avec la municipalité de Jérusalem.
Nous nous félicitons de l’annonce de retrait pour la future ligne, mais demandons un désengagement total d’Egis de ce projet violant le Droit International.
EGIS RAIL…encore un effort pour se conformer au droit !
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