Si l’on ne peut attendre mieux de l’ennemi que d’agir en ennemi, aussi irritant que soit le fait de l’entendre monologuer ad nauseam sa liste de contre-vérités sur la violence des « casseurs », il est bien plus irritant de voir que les quelques manifestantEs prêtEs à assumer publiquement la casse soient aussi enclins à se positionner en fonction de ce monologue, et finissent par reproduire en miroir la propagande étatique.
Les deux, bourgeoisie comme « casseurs », s’entendent pour représenter la violence comme redoutable, l’esthétiser (négativement dans les médias bourgeois, positivement chez les médias dits alternatifs, auto-proclamés proches du mouvement), la fétichiser, pour finir, de moyen qu’elle était de parvenir à une fin sociale, par en faire un enjeu central.
Ce genre de renversement de causalité n’est bon que pour ceux qui y ont intérêt, et il n’est guère étonnant que ce soient ces derniers (la bourgeoisie, son gouvernement, ses médias) qui lui aient donné le la. Pour nous, elle est catastrophique. On ne va jamais loin à prendre ses moyens pour ses fins.
C’est vrai pour n’importe quel moyen qu’on considère : la destruction de vitrines et autres « biens », et plus encore les affrontements avec la police, n’ont rien en eux-mêmes de redoutable pour l’Ordre ; les vitrines se reconstruisent, la police ne manque pas de munitions. Ils ne sont « redoutables » qu’à la mesure de leur synergie avec le mouvement social, et pour lequel ils deviennent une marque de sérieux en contribuant, comme nous disions plus haut, à frapper la bourgeoisie dans ce qui lui tient lieu de cœur.
C’est vrai aussi quelle que soit la ligne d’arrivée qu’on se fixe : qu’on poursuive des buts syndicaux, à la fin, la victoire ne sera pas au nombre d’affrontements gagnés ou perdus avec la police, mais au retrait, ou non, de cette loi ; qu’on poursuive un but révolutionnaire, et, il faut le rappeler, la victoire de la révolution ne se mesure pas au nombre de bourgeois pendus avec des tripes de policiers ; la victoire de la révolution, c’est l’instauration d’une société communiste.
>Quelques entreprises responsables de la colonisation française aux Antilles et en Kanaky à trouver en métropole [version Mise à jour]
Article republié avec des ajouts depuis dingueries.noblogs.org La Fédération des Entreprises d’Outre-Mer est comme un « lobby », ou l’équivalent du MEDEF (syndicat patronal) mais avec peut être plus d’influence sur l’économie des territoires d’« Outre-Mer » que le MEDEF en métropole. Les...
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