Depuis plusieurs mois, la place du pont est devenue l’épicentre d’un délire médiatico-politique visant à justifier l’arsenal de mesures sécuritaires, antisociales et racistes du gouvernement. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, à l’affut de la moindre pétarade motorisée ou non, veut revenir nous faire son rodéo réac en ce début septembre. Visiblement, c’est la rentrée de la récupération politique. En novembre, Jean Marc Morandini le pointeur et Jordan Bardella le raciste étaient déjà venus se pavaner place du pont et avaient été fort mal reçus par les habitant.es du quartier. Réservons le même accueil à Gérald Darmanin
Depuis des mois la Place du pont est sous occupation policière quasi permanente : contrôles au faciès, chasse aux sans papiers et toujours rien pour lutter contre la misère et l’exploitation. C’est la guerre aux pauvres, sous nos fenêtres.
En juillet, des flics en civil avaient été pris à parti par des habitant.es du quartier lors d’une interpellation violente. Gérald Darmanin s’était alors substitué aux services préfectoraux pour décider l’expulsion d’une personne sans-papiers présente sur les lieux mais accusée à tort comme la suite l’a démontré. Il avait alors multiplié les déclarations racistes pour justifier une telle mesure visant en réalité simplement à draguer l’électorat d’extrême droite. Mais aussi et surtout à préparer sa future loi immigration qui prévoit entre autres le conditionnement d’un titre de séjour à « l’obtention d’un certificat prouvant la maîtrise du français et l’acceptation des valeurs de la République » ou encore la diminution des recours possibles et leurs délais pour les étrangers : il sera encore plus compliqué de faire valoir ses droits pour celles et ceux qui en ont déjà peu. Le projet de loi prévoit également de renforcer la double peine en systématisant l’expulsion des personnes étrangères condamnées. Gérald Darmanin pourra quant-à-lui continuer à faire sa propagande raciste alors même qu’il est lui même visé par deux plaintes pour viol et abus de faiblesse. C’est en toute impunité qu’il peut continuer à utiliser sa position de pouvoir pour obtenir toutes sortes de faveurs non consenties tout en s’époumonant sur les plateaux télé pour expulser ceux qui n’ont pas les bons papiers. Le ministre de l’intérieur a un sens de la justice à couleur de peau variable.
« Connu pour de nombreuses mises en cause (...) cet individu [Gérald Darmanin] n’a rien à faire dans notre quartier".
Les vendeurs de rue ne sont pas des criminels !
Ne pas avoir de papiers n’est pas un crime !
Régularisation de tous.tes les sans papiers !
Pour une Guillotière solidaire et populaire !
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