La Commune n’est pas morte !

1447 visites

L’année 2021 marquera le 150e anniversaire de la Commune de Paris. Depuis 1871, le souvenir du soulèvement de la population parisienne contre le gouvernement, en pleine guerre contre les États allemands coalisés, n’a cessé d’alimenter l’imaginaire des luttes du monde entier. Symbole de l’aspiration populaire à la justice et à la liberté, défendues les armes à la main, la Commune n’est pas morte.

Nous, habitants et habitantes de Paris et de sa banlieue, héritièr-es des combats pour l’émancipation menés par les Communard-es, appellons à une manifestation massive le samedi 29 mai à Paris, pour commémorer ce moment révolutionnaire et pour en faire revivre les idéaux.

Entre le 18 mars 1871, jour où les Parisien-nes se sont opposé-es aux troupes de Versailles venues les désarmer, et le 28 mai 1871, quand les dernièr-es combattant-es de la Commune sont massacrées par les troupes du régime républicain né sur les cendres de l’Empire, les aspirations du peuple de Paris ont pu se faire entendre grâce à une organisation politique basée sur la démocratie directe et l’autogestion. Les habitant-es de Paris ont mis en oeuvre des mesures de transformation sociale et politique : tentative de mettre en place un nouveau gouvernement, réquisition des logements vides, suspension des loyers et annulation des dettes locatives, interdiction du travail de nuit, réquisition des moyens de production abandonnés par les patrons, instruction gratuite, réorganisation du travail, égalité salariale hommes-femmes, reconnaissance de l’union libre... La mesure la plus radicale de la Commune fut la destruction de l’État bourgeois.

L’idée de Commune et l’imaginaire qui lui est associé sont porteurs d’un puissant idéal politique toujours d’actualité. Liberté, justice sociale et autonomie : des ZAD à Nuit Debout, des occupations de facs aux Gilets Jaunes, du Chiapas au Rojava, la Commune est assurément bien vivante dans les luttes sociales et les mouvements émancipateurs contemporains.

Ne laissons pas la mémoire de la Commune aux boutiquiers branchés qui s’en approprient l’identité pour poursuivre la gentrification de la capitale. Ne nous satisfaisons pas d’une commémoration culturo-universitaire, ni d’une montée au Mur animée par les sections locales des partis sociaux-démocrates. Défilons massivement avec nos envies, nos slogans et nos espoirs, pour les insurgé-es d’hier et d’aujourd’hui.

Les mauvais jours finiront !

Article publié sur Paris-luttes.info

P.-S.

Pour nous joindre : commune2021[chez]riseup.net

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Publiez !

Comment publier sur Rebellyon.info?

Rebellyon.info n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact [at] rebellyon.info

Derniers articles de la thématique « Mémoire » :

>Tarnac, une affaire d’État

Retour sonore sur une affaire qui aura défrayé la chronique : manipulations politiques, dérives policières, curée médiatique, création d’un ennemi intérieur : « l’ultra-gauche mouvance anarcho-autonome » ... tous les ingrédients d’une affaire d’État qui débutta le 11 novembre 2008.

>27 octobre 2005 : Zyed et Bouna sont assassinés par la Police !

Le 27 octobre 2005, Bouna et Zyed meurent électrocutés alors qu’ils fuient un contrôle de police. Des émeutes embrasent Clichy-sous-Bois puis d’autres quartiers en France. Cette année encore rendons hommage à Bouna et Zyed, à tous les autres tués par ou à cause de la police et aux frères...

>24 octobre 1984, Georges Ibrahim Abdallah est arrêté à Lyon

Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais âgé de 64 ans, arrêté à Lyon en le 24 octobre 1984, a été condamné à la réclusion à perpétuité pour des actions revendiquées par les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL). Libérable depuis 1999 il croupit pourtant depuis 36 ans...

› Tous les articles "Mémoire"