Prétextant la participation de quelques Palestiniens travaillant pour l’UNRWA [1] israélienne qui n’a pas cessé de mentir depuis le 7 octobre), six pays occidentaux – les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, l’Italie et la Finlande – ont décidé de suspendre leur participation financière au fonctionnement de l’UNRWA, agence de l’ONU, qui vient de perdre, dans le cadre de sa mission à Gaza une centaine de ses employés sous les bombes israéliennes. La France a mis en doute la probité de l’UNRWA et le maire de Marseille a annulé un don de 80000 euros promis à cette agence.
Pour mémoire, l’UNRWA veille au sort des Palestinien.nes victimes de la Nakba dans 59 camps situés en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, dans la bande de Gaza, en Jordanie, au Liban et en Syrie.
Le quotidien Israel Hayom a révélé qu’un plan israélien était prêt de longue date : diffamer l’UNRWA, obliger l’UNRWA à réduire ses opérations à Gaza. Et détruire cette agence internationale pour interdire à jamais la revendication du droit au retour. Déjà Trump avait cessé de financer l’UNRWA en 2018.
Le crime de l’UNRWA, c’est 1948 !
Ce que reprochent fondamentalement les soutiens d’Israël à l’UNRWA, c’est qu’il est une épine constante dans le pied du sionisme. En effet, l’ONU a, dès sa création en 1948, défini le « réfugié palestinien » comme « une personne dont le lieu de résidence normal était la Palestine, pendant au moins deux ans avant le conflit de 1948 et qui, en conséquence de ce conflit, a perdu à la fois son foyer et ses moyens d’existence et a trouvé refuge dans l’un des pays où l’UNRWA apporte de l’assistance et d’y associer leurs descendant.es directs ».
Le directeur de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, s’est dit choqué par les allégations envers 12 employés proférées par Israël. Dans le film Yallah Gazade Roland Nurier, un ancien directeur de l’UNRWA à Gaza explique le rôle fondamental de cet office dans l’éducation, la santé et l’alimentation et il loue l’extraordinaire résilience des Gazaouis.
Le refus de financer l’UNRWA est un acte génocidaire !
Refuser de financer l’UNRWA, dans la situation de sous-alimentation, de stress hydrique et de précarité absolue de l’habitat à Gaza – bien décrit par la Cour internationale de justice – c’est vouloir priver la population de Gaza de toute aide internationale et aggraver encore le sort de gens sur le point de basculer dans l’horreur absolue.
75 % de la population de la bande de Gaza sont des réfugié.es (ou leur descendant.es ) chassé.es de leurs villes et villages il y a 76 ans. 72 % ont accès à la carte de l’UNRWA [2], les autres réfugié.es étant démuni.es de tout.
Ce qu’exige la situation des Palestinien.nes de Gaza, c’est au contraire :
un cessez-le-feu immédiat
l’arrêt de toutes ventes d’armes à Israël
une aide humanitaire accrue, gérée par l’UNRWA
la traduction en justice des responsables étatiques israéliens coupables des 133 membres de l’UNRWA (chiffre de décembre) assassiné.es par l’armée israélienne.
La France doit continuer à participer au financement de l’UNRWA. Sinon, elle se rendrait coupable d’un crime de complicité dans un génocide.
La Coordination nationale de l’UJFP, le 29 janvier 2024
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