Dans le contexte de la pauvreté généralisée et l’hégémonie du capital privé financier en Géorgie, les banques et les usuriers privés extorquent des logements aux emprunteur.es de crédits.
L’ensemble du système des emprunts avec les taux d’intérêts abusifs est encouragé par l’État qui ne propose aucune politique de protection des emprenteur.es de la classe des pauvres.
Beaucoup de familles se retrouvent dans l’impossibilité de payer la plus-value, 3 -4 fois plus élevée que le montant initial du prêt, et perdent leur bien immobilier mis en hypothéque comme garantie de remboursement.
Ainsi, plus que 2 000 expulsions sont programmées par le bureau national de l’exécution de la Géorgie depuis 2022 . Les logement saisis étant les seuls lieux de vies des emprenteur.es, beaucoup de familles se retrouvent à la rue.
Pour soutenir les familles en procédure de l’expulsion, les militant.es et les voisin.es solidaires se rassemblent de façon autogérée devant les lieux et empêchent physiquement l’intervention de la police.
Le 23 janvier, le rassemblement de soutien à la famille Khatiashvili ( qui avait par ailleurs déjà remboursé à l’usurier 90 000 $ contre 20 000 $ de l’emprunt ) a été frappé par une forte répression policière.
La police de l’exécution est intervenue de façon abusive à l’aide des equipes de la police nationale alors que ces dernières ne sont pas autorisées à intervenir lors des opérations du bureau de l’exécution.
Malgré la résistance physique qui a duré plusieurs heures la famille a été expulsée. 18 personnes ont été arrêtées et condamnées à des amendes de 2000 Gel (soit près de 700 euros, ce qui est beaucoup d’argent en Géorgie).
Deux militants du mouvement « Khma » ont été mis en détention provisoire jusqu’à la date de leur procès et risquent de 3 à 6 ans de prison ferme pour la casse d’une voiture de police.
Depuis, la colère gronde.
La mobilisation prend plus d’ampleur et le péril se soulève en petites victoires : les expulsions de deux familles prévues dans la même semaine sont reportées grâce aux rassemblements de quartiers et du soutien de la population indignée.
Pour exiger la libération immédiate des amis en détention, des étudiant.es occupent une salle d’administration à l’Université d’État de Tbilisi. Plusieurs manifestations et évènements de soutien sont prévues cette semaine dans différentes villes de la Géorgie : Zugdidi, Kutaisi, Tbilisi.
Nous n’allons pas permettre la criminalisation des luttes populaires pour le droit au logement et l’asservissement à la dictature des élites financières !
Depuis Tbilisi, nous vous appelons à soutenir la mobilisation.
Envoyez-nous des photos et des vidéos de soutien. Si vous pouvez participez financièrement, la cagnotte servira à couvrir les frais juridiques des personnes condamnées.
Amour et Rage
Contact : tsurva(at)proton.me
Pour la caisse de soutien – Compte bancaire :
Bank of Georgia : GE13BG0000000740090400 / Mariam Naneishvili
TBC Bank : GE53TB7834745061600036/Mariam Naneishvili
Paypal : natiakarchiladze@gmail.com
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