28 juin 2013. Des gens se rebellent contre la présence de contrôleurs TCL dans le C25 à Saint-Priest. Le ton monte et un leurleur se prend un méchant coup de pied dans le plexus. Deux autres se font un peu bousculer. « L’affaire » est transmise aux flics et deux personnes sont identifiées grâce à la vidéo-surveillance. Ils sont interpellés chez eux dimanche matin, soit deux jours après.
14 septembre. à Brignais, un jeune homme de 31 ans voyageant « sans titre de transport valable » s’embrouille avec un contrôleur et l’insulte copieusement. Il est interpellé et placé en garde-à-vue par un équipage de police. Il était recherché dans une autre affaire et donc part directement à Corbas pour 3 mois. Sans parler de sa convoc en janvier 2014 pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique ».
18 septembre. Opérations anti-fraude simultanées au métro Gare de Vénissieux et sur la ligne de tramway T4. Des contrôleurs sont mobilisés, quelques flics, mais aussi 150 agents volontaires travaillant pour Kéolis et 5 cadres qui descendent de Paris pour l’occasion. Sans compter Bernard Rivalata qui en a marre de perdre des euros et qui vient constater « sur le terrain » l’étendue de la fraude. Tout les accès à la station Gare de Vénissieux sont bloqués. Le but : contraindre les gens à acheter des tickets, rappeler que la fraude c’est pas bien et surtout vendre des tickets en plus pour se faire encore plus d’euros. Ces opérations sont gentillement baptisées « la fraude c’est l’affaire de tous ». C’est surtout leur affaire vu toute l’énergie qu’ils mettent à l’émpêcher. « Pour la première [opération anti-fraude] qui a eu lieu le 4 février sur la ligne B, nous avons enregistré une augmentation moyenne du taux de validation de 2,2 % et 1 000 tickets supplémentaires ont été vendus. La présence de salariés de Keolis a permis de faire baisser le taux de fraude de quatre points. Pour la troisième opération, le 6 juin, sur la ligne A, l’augmentation du taux de validation a été de 3 %. 800 tickets supplémentaires ont été vendus » note Pascal Jacquesson de Kéolis. Jackpot les gars ! Le jour où vous ferez le bilan de vos vies, on aimera pas être à votre place.
Deux jours après, un jeune homme de 20 ans se fait serré par le SISTC (ServIce de Sécurisation des Transports en Commun) en fin d’aprem à la station de métro « Jean Macé » (7e) pour avoir insulté et surtout démonté un contrôleur à main nue puis à coups de ceinture.
Le 9 août, peu avant 18 h, place Sathonay dans le 1er arrondissement, un type avec un portable fait mine de filmer les contrôleurs TCL. Quand ces derniers lui demandent des explications, tout s’accélère. Le jeune homme sort une arme de poing et menace les agents, avant de prendre la fuite. Le mec, qui habite l’arrondissement, est interpellé quelques minutes plus tard, sans son pistolet. L’enquête a permis d’établir, après perquisition, que l’arme était en fait un pistolet à billes, plus vrai que nature. Le jeune homme a reconnu les faits en garde-à-vue, il est convoqué devant le tribunal correctionnel.
Le 12 août, contrôle de billets dimanche matin à la Croix-Rousse (ces gens-là ne s’arrêtent vraiment jamais !). Un homme sans ticket prend la mort, les insulte avant de leur jeter des cailloux et de faire mine de se jeter sous une voiture. Placé en garde-à-vue, il a fait l’objet d’une expertise psychiatrique.
Le 4 novembre, un mec de Villeurbanne un peu bourré se fait serrer par les policiers du SISTC (encore eux !) à Rouget-de-Lisle (Lyon 3e), pour avoir insulté insulté deux contrôleurs TCL. Convoqué au tribunal en janvier.
Le 15 novembre au matin, sur la place de Vernaison, une dizaine de contrôleurs TCL ainsi que 2 agents de maîtrise Kéolis accompagnés de gendarmes arrête le bus scolaire 111-112 qui relie Saint-Fons à Givors. Grosse saisie : trois joints, une barrette de résine de cannabis et 10 collégiens sur 50 qui n’avaient pas validé leur abonnement. Vraiment, sincèrement, du bon boulot de la part du PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de Gendarmerie) qui est venu avec un maître-chien et un berger allemand pour détecter les jeunes ayant été à proximité de cannabis. Sérieux les gars, bien joué vous êtres vraiment très forts. Avec vous, les délinquants n’ont qu’à bien se tenir. Les contrôleurs jubilent car « quand les gendarmes ne sont pas là, raconte un contrôleur, nous recevons des menaces de mort et des insultes plus graves ». Après s’être fait sermonné sur le shit, tout les collégiens repartent. Comme l’explique l’un deux : « Ils viennent nous embêter et essayent de nous faire peur, mais tout ce qu’on gagne, c’est 20 minutes de retard au collège avec une bonne excuse ».
Le 8 février 2014, le soir, un mec qui vient de se prendre une amende sort un couteau et menace un agent des TCL à la gare Laurent Bonnevay. Il se fait interpellé un peu plus tard par un équipage de la BAC.
13 février : après avoir fait de grosses courses au Carrée de la Soie, 3 jeunes gens prennent le métro pour rentrer chez eux avec leur chariot plein. Trois contrôleurs viennent les faire chier, les embrouillent en leur disant qu’ils ne peuvent pas rentrer avec un caddie. La situation s’envenime. Les contrôleurs se font insulter, menacer et l’un d’eux se fait péter les lunettes avant que ça parte en baston.
Convoqués au tribunal pour « violences aggravées en réunion ».
26 février. Nouvelle technique pour pas se prendre d’amende. À Gratte-ciel, un type voit les contrôleurs sur le quai du métro. Aucun moyen de sortir par les portiques. Il fait demi-tour, saute sur les voies et fonce jusqu’à l’arrêt suivant. Le métro est bloqué et le type parvient finalement à filer à l’anglaise.
5 mai : un jeune homme de 17 ans arrache la radio portative d’un contrôleur à bord d’un bus et la jette par la fenêtre. Il est arrêté dans la soirée, boulevard des Roses à Saint-Priest. Il avait aussi menacé de mort le contrôleur et tenté de lui porter un coup de tête.
collectif Face aux TCL
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