Les règles qui fixent l’indemnisation du chômage (la convention UNEDIC) sont renégociées tous les 2 ou 3 ans. En mars, la dernière négociation a eu lieu dans les locaux du MEDEF, avec des méthodes qui constituent un réel déni de démocratie :
interruptions interminables de séances, conciliabules de couloirs, arrangements bilatéraux hors de la salle...
Cette convention, dictée par le MEDEF et approuvée par la plupart des syndicats (hormis la CGT et la CFE-CGC), modifie les règles d’indemnisation chômage :
DES SALARIÉS DU RÉGIME GENERAL : indemnités de ruptures au-delà du minimum légal converties en jour d’indemnisation par Pôle Emploi, différé d’indemnisation pour les salariés ayant perçu des dommages et intérêts aux prud’hommes, droits rechargeables favorisant la précarité...
DES INTÉRIMAIRES : baisse significative de l’allocation mensuelle.
DES INTERMITTENTS : différé d’indemnisation et augmentation des cotisations sociales.
Le gouvernement de M. Valls a agréé cette convention qui accentue la précarisation.
Elle est entrée en vigueur le 1er juillet ; Parallèlement, la baisse du coût du travail et la réduction des dépenses publiques prévues dans le pacte de responsabilité de ce gouvernement “socialiste” ont des effets néfastes sur l’économie et l’emploi.
Les alternatives proposées depuis 10 ans par les précaires, chômeurs et intermittents ne sont pas examinées.
Depuis maintenant plusieurs mois, dans toutes les régions de France, de nombreux collectifs se battent contre ces accords.
Le COLLECTIF UNITAIRE 69, créé en février 2014, rassemble des salariés, des privés d’emploi, des intérimaires, des intermittents, des retraités, des personnes syndiquées et non syndiquées, et des étudiants du département du Rhône.
collectifunitaire69 (at) gmail.com
Piqûre de rappel
Régime général
Existence d’un différé qui ne permet de toucher l’assurance chômage qu’une fois épuisées les indemnités de licenciement.
Création de droits rechargeables favorisant la précarité et le court terme. Ces droits ouvrent la voie au chômage par capitalisation : “épargne” de chacun pour son propre fond de pension, en dépit de toute logique de mutualisation et de solidarité. l’indemnisation se calculant en fonction du taux de rémunération, obligation d’épuiser ses droits avant un re-calcul.
Création d’une cotisation spécifique pour les plus de 65 ans.Annexe 4 intérimaires
Baisse de l’allocation mensuelle de 50 à 300 euros pour 60 % d’entre eux.Annexe 8 et 10 salariés du spectacle, du cinéma & de l’audiovisuel
Hausse des cotisations menaçant la survie des petites structures
compagnies, théâtre, cinéma = baisse des salaires et fort impact sur l’emploi.
Différé d’indemnisation illogique = à la baisse pour les plus hauts salaires, en hausse pour les plus bas ; nombreux seront les intermittents qui devront attendre des semaines avant de recevoir leurs indemnisations.
La proposition d’un régime d’intermittence plus équitable, et ouverte à tous les emplois discontinus n’a pas été examinée, alors qu’elle a été évaluée comme générant des économies.Tous concernés !
Seule la mobilisation de chacun permettra de lutter contre la destruction des droits sociaux qui est actuellement à l’oeuvre dans tous les domaines ; des alternatives sont possibles pour une autre assurance chômage, modèle réaliste d’un revenu de base.
face à l’accroissement de l’injustice sociale, informons-nous, luttons, faisons pression sur le gouvernement !
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