Synopsis :
En 1914, Pike Bishop et sa bande entrent dans San Rafael, une petite ville du Texas, déguisés en cavaliers de l’US Cavalry. Ensemble, ils se dirigent vers la gare pour y dérober la paie des employés du chemin de fer. Ils ignorent que Thornton, autrefois leur complice, aujourd’hui leur pire ennemi, les y attend, chargé par la direction des chemins de fer de leur tendre une embuscade. L’affaire tourne au cauchemar. Des dizaines d’innocents y laissent la vie. Pike n’est pas satisfait. Il n’a volé que des morceaux de ferraille. Il accepte l’offre d’un général mexicain, Mapache, qui lui demande d’attaquer un train rempli d’or et de munitions...
Critique : « J’ai réalisé La Horde sauvage parce que j’étais très en colère contre toute une mythologie hollywoodienne, contre un romantisme de la violence », déclarait Sam Peckinpah à la sortie de son film, resté célèbre pour son prologue et son épilogue : deux fusillades interminables et barbares. Ici, la violence est rendue presque insoutenable par un montage très haché, qui joue sur le contraste entre des scènes filmées au ralenti et leur enchaînement ultrarapide. Habile (pour ne pas dire roué), le cinéaste américain obligeait ainsi le spectateur à passer sans cesse de la fascination à la répulsion, le laissant se griser au rythme de la mitrailleuse avant de le replonger dans l’hémoglobine et la boue.
La charge se révèle d’autant plus rude que La Horde sauvage est d’un pessimisme radical. Comme souvent chez Peckinpah, l’action se situe à la charnière de deux époques, ici 1913 : pour les Etats-Unis, la conquête de l’Ouest est finie, celle du monde commence. Elle se fera sans William Holden et ses outlaws, ces fantômes fatigués d’un temps défunt dont on suit la descente aux enfers.
Le film sera diffusé dans sa version Director’s cut
On vous attend à partir de 19h pour l’apéro et le film commence à 20h !
Prix libre en soutien à l’Atelier
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